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street art fest

c’est de la bombe bébé !

Mais pas que. Le Grenoble Street Art Fest, c’est aussi du collage, du pochoir, des œuvres numériques ou sur toile… Bref, c’est tout ce que le street-art fait de mieux qui se retrouve chaque début d’été, aérosols en main et visages masqués, pour s’emparer des espaces que la ville offre à leur créativité.

« Du street-art dans toute sa diversité et sous toutes ses formes, accessible à tous”. Avec l’accent ensoleillé qui s’accorde à son patronyme, Iñaki Hernández Contreras, le coordinateur du Grenoble Street Art Fest, en résume la philosophie.

Il est en pleine préparation de la 4ème édition d’un événement qui prend de l’ampleur à une vitesse fulgurante. A la genèse du projet, l’association SpaceJunk, créée par le commissaire d’exposition et ancien snowboarder Jérôme Catz, propose un espace d’expression aux plasticiens des cultures émergentes, street art, Low Brow et Pop Surrealism…

Temps mort ! Oui, moi aussi, il a fallu qu’on m’explique : le High Brow, ou sourcil haussé, se réfère à l’expression hautaine que pourrait avoir un amateur d’art contemporain. Par opposition, le Low Brow, sourcil baissé, joue avec les codes de médias plus populaires, la pub, le dessin animé ou le comics… Tout ce qui ne fait pas partie des Beaux-arts, quoi ! Le Pop Surrealism, quant à lui, est un style de peinture issu de cette culture. Clair pour tout le monde ?

Reprenons. En 2003, Space Junk ouvre donc un centre d’arts à Grenoble, suivi d’un autre à Bayonne, puis Lyon.

BOMBA(RTIS)TIC !

12 ans plus tard, c’est un festival de Street-art que l’association lance, visibles gratuitement, 24h/24. Malgré le peu de moyens, c’est un beau succès, qui convainc le public, et surtout les partenaires : il est reconduit l’année d’après, avec un budget passé de 5 à 150 000 € ! Soit l’opportunité de s’agrandir et de faire intervenir de grands noms de la discipline, comme l’illustrateur australien Anthony Lister, figure incontournable du Low Brow ou Ernest Pignon-Ernest, considéré comme l’un des pionniers du street-art français.

L’événement explose. Et pour l’édition 2017, ce sont les propriétaires eux-mêmes, habitants ou commerçants, qui contactent les organisateurs pour proposer leurs pignons, façades et autres devantures. “Nous avons commencé sur des portes de garage”, se rappelle Iñaki Hernández Contreras. “Maintenant, nous n’avons pratiquement que des grandes surfaces.” Et en 2018, le festival prendra ses aises en investissant Fontaine et St Martin d’Hères.

GRENOBLE SOUS LES BOMBES

D’année en année, les œuvres restent, le musée à ciel ouvert s’étend. Et après seulement 3 éditions, il est la référence européenne. Carte en main, il est d’ailleurs possible de se promener d’une œuvre à l’autre pour apprécier la diversité des styles, engagés, figuratifs ou symboliques : des silhouettes enfantines monumentales de Seth aux pochoirs de MonkeyBird, en passant par les compositions écolo de Green, ou les anamorphoses – encore un mot nouveau, je vous évite le dico : c’est une image volontairement déformée, mais lorsqu’on la regarde sous un angle particulier ou à l’aide d’un miroir, on peut la voir dans sa totalité – de Truly Design.

“Il n’y a pas que du graffiti et des bombes. On compte avec tout type d’artistes, rebels ou muralistes. L’objectif, c’est de les faire connaître, pour qu’ils puissent ensuite voyager et aller sur d’autres événements.”

+ d’infos :
streetartfest
.org
Grenoble Street Art Fest : du 1er Juin au 1er Juillet 2018

@aBerlese

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