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test : hardcourt bike polo ! un sport qui roule des mécaniques

comme sur des roulettes

Avec la poisse qui me colle aux bask’ depuis 5 mois, est-ce bien raisonnable de tester le «hard court bike polo» ? C’est l’assurance de me retrouver les 4 fers en l’air en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Mais je suis joueuse… l’histoire va-t-elle mal finir ?

Faut bien le reconnaître, ce sport est plutôt méconnu. Et pour cause, pas de fédération, mais des clubs un peu partout en France (comptant environ 300 passionnés dont 15% de filles) et par chance, un à Annecy qui regroupe, ce jeudi, 12 de ses membres (+moi = 13, veille d’un vendredi 13, oui je suis superstitieuse, et alors ?).

Le but du jeu ? Mettre la balle dans le trou (enfin… dans la cage de hockey). Comment ? Grâce à un maillet, en pédalant sur un vélo (du polo à vélo quoi, tu suis ?). Un détail ? Le pied à terre est interdit sous peine de devoir quitter le jeu le temps d’aller frapper du maillet une des lignes médianes du terrain. Easy !

Je choisis le banc de touche pour intégrer les règles, peu nombreuses, certes, mais non négociables : on ne bloque pas le passage de face, les contacts sont autorisés de vélo à vélo, maillet à maillet, corps à corps… Julien, le Président, détaille les 3 aspects primordiaux : maniement du vélo (bon point ! J’ai ôté mes petites roues y a belle lurette…), de la balle (avec un maillet, ça remonte à toute petite, ça se corse !), et jeu en équipe (le hand et volley au collège, c’est pas si vieux ! Hum…).

L’ambiance est à la franche camaraderie, les matchs se jouent à 3 contre 3, indifféremment défenseur, attaquant ou gardien. Ça va vite, on croirait assister à un ballet de vélos.

A chacun son équipement, seule obligation : le casque, avec ou sans grille. Le reste des protections – gants, genouillères… – est à discrétion. Le vélo, de base à pignon fixe et frein avant, est tuné à l’envi (pédales automatiques pour augmenter sa vélocité, plaques entre les rayons pour que la balle ne passe dans les roues..), seule la taille du guidon est réglementée.

PARI GAGNÉ !?

LA fille du groupe est présente ce soir-là. Charlotte, «Châtel», me met dans le bain : elle a débuté il y a 3 ans et a du s’arrêter 8 mois quasi aussitôt pour cause de… sternum cassé ! Devant ma mine déconfite, les autres tentent de me rassurer, et m’assurent que les grosses blessures sont rares, on compte plutôt les égratignures. Rassurant ?! Vraiment ?!

Pas le temps de réfléchir, on me met un casque dans une main, un vélo dans l’autre : «3 ,2, 1, polo !», le jeu est lancé !

C’est une chose de regarder, mais une autre d’être sur le terrain ! J’ai l’honneur de jouer aux côtés de Gatien, 4ème mondial en 2015, qui me donnera des conseils tout le long des… 7 minutes (sur les 12 que compte un match) que j’ai tenues. Abandon après avoir marqué un but quand même.

Si l’expérience semble rapide, le jeu est intense, demande une attention accrue sur la balle, les joueurs (les murs !) et d’appréhender un vélo qui part très vite et freine très fort. Impossible pour moi de ne pas poser le pied. Coups de chaleur au programme, beaucoup finissent trempés ! La 3ème mi-temps rituelle prend tout son sens.

Aucun pré-requis pour pratiquer, 3 séances sont généralement suffisantes pour être à l’aise, voire devenir accro. Quant à moi, je me contenterai des préliminaires. La poisse ne m’a pas quittée…

(PS : Le ridicule ne tue pas. Mais il peut amocher une réputation. Je passerai donc sous silence ma rencontre avec le goudron qui m’a laissé en souvenir un joli bleu/violet/jaune sur le genou pendant près de 3 semaines !)

+ d’infos :
Facebook :
Annecy Bike Polo Public.
Le «Brochet d’or», tournoi annuel annécien, aura lieu début juillet

© DR

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