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une petite bête, qui ronge, qui ronge…

Dans les tripes !

Ne vous moquez pas, personne n’est à l’abri. Et il faut une bonne dose d’inconscience (à défaut de courage) pour oser raconter à toute la Savoie l’inavouable…

Je suppose que tout le monde connaît le principe des échanges entre correspondants ? Inutile, donc, de fournir une explication de texte. Toujours est-il qu’après un séjour en Océanie, rempli de folles découvertes et (beaucoup) de poissons crus dans mon assiette, voilà t-y pas que je rapporte un hôte avec moi ! Et quand je dis «avec moi», entendez plutôt au plus profond de mes entrailles puisque c’est dans mon intestin que Mister Ténia, alias Bothriocéphale, est venu se loger. (Faut dire que le squat est confortable, le loyer inexistant et le chauffage à tous les étages). J’avoue qu’au début, la cohabitation était à peine perceptible. Seulement voilà, 3 petits mois plus tard, «bébé ver» s’est métamorphosé en Alien géant, mesurant près de 15 mètres de long avec, à son extrémité, une tête sans yeux (en même temps, à quoi ça lui servirait ?) surmontée d’une rangée de crocs lui permettant de dévorer absolument tout ce que j’avale (y compris les salsifis, c’est dire…). Après 1 mois, j’ai déjà posé 5 kg ! A ce rythme-là, je ne devrais plus peser que 120 gr dans 10 mois (paix à mon âme… ). Vite, vite un vermifuge capable de «l’éparpiller par petits bouts façon puzzle… Quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile !».

Sauf qu’après avoir écumé 25 pharmacies, j’apprends que le laboratoire ne commercialise plus le produit depuis déjà un an !!! Et c’est là que ça m’énerve (pour ceux qui n’auraient pas suivi, c’est le titre de la rubrique) : “C’est pas rentable, ici, ma p’tite dame !” me dira le dernier pharmacien avant d’ajouter “faudrait vous trouver un substitut, parce que ça vit plusieurs années ces bêtes-là !” Naaaan, sérieux ? Mais à part me coltiner un A/R aux Marquises, vous proposez quoi ?

Je vous fais grâce des différents scénarios qui m’ont traversé l’esprit pour éradiquer l’animal (de la mort au rat dans mon café chaque matin ? Avaler des épingles à nourrice ? Me nourrir exclusivement de pruneaux d’Agen ?…) Je finis par alerter mon réseau dans le milieu médical (étant légèrement hypocondriaque, ce fut facile !). La lumière viendra d’une amie pharmacienne qui invoquera une autre molécule disponible (ô miracle !) n’ayant toutefois pas obtenu d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication. Qu’à cela ne tienne, un petit cachet de 600mg en une seule prise suffira à terrasser la bête.

En attendant, pour tous les labos qui pensent encore qu’il n’existe aucun marché pour le Trédémine® en France, sachez que le parasite Bothriocéphale se trouve, aussi, dans les perches de nos lacs… A bon entendeur !

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