sexe et vélo, 
une débandade assurée?

sexe et vélo, une débandade assurée?

sex machine

La légende est tenace. Le vélo serait un sport incompatible avec l’activité sexuelle. Troubles de l’érection, infections en tout genre, voire cancer, enfourcher la petite reine serait néfaste pour l’entre-jambe. Alors qu’il se vend davantage de cyclos que de voitures en France et que le marché de l’élec’trique est en pleine ascension, voilà qui ne manque pas de «selle». Sexe et vélo, une débandade assurée?

Reconnaissons d’abord que l’homo cyclens erectus ne fait pas vraiment fantasmer. Il obtient même un zéro pointé dans un récent sondage britannique sur les sportifs les plus sexys.

LA QUEUE DU PELOTON

Bronzage bicolore, torse malingre, jambes épilées, service trois pièces moulé dans une improbable tenue lycra aux couleurs d’une chaîne d’hypermarchés, le cycliste, qu’il soit à poil ou habillé, est clairement un tue-l’amour à lui tout seul. Ensuite, madame, si vous pensez que votre Merckx domestique va attaquer votre versant nord en danseuse tel un fringant étalon au retour de sa sortie dominicale, vous risquez d’être déçue ! 5 heures sur sa selle auront eu raison de ses ardeurs. Parti pour un grand raid(e), il vous reviendra sous-gonflé. Frottements, compression, microtraumatismes, votre chouchou est désormais incapable de durcir la course pour franchir les «périnées».

Homme au guidon, finie l’érection et bonjour la déception! Sucer la roue, profiter de l’aspiration, rien n’y fait! Seule solution, le Viagra. Mais retrouver du braquet grâce au dopage, ça manque vraiment de classe. Et renouveler trop souvent l’opération risque de vous amener directement dans la voiture-balai.

TOUT EST BON DANS L’GUIDON

Faut-il dès lors jeter définitivement sa monture aux oubliettes? Pas du tout! Car de récentes études, plus fiables, et venues de Cali’fornique insistent au contraire sur les bienfaits de la bicyclette, pour les hommes comme pour les femmes. Leur conclusion est sans appel : la santé sexuelle et urinaire des cyclistes serait comparable à celle des nageurs et coureurs. De quoi envier le triathlète, qui combine les trois disciplines! Et les cyclistes intensifs présenteraient même un meilleur fonctionnement érectile que les pratiquants plus occasionnels, sans parler des endorphines secrétées par l’activité physique. Un conseil donc, si vous voulez que votre chérie vous attribue le prix du meilleur grimpeur, flatte votre coup de rein à la Chris Froome, ou apprécie l’efficacité de vos patins, laissez tomber la balade pépère, et mouillez le maillot dans l’Alpe d’Huez!

PLAISIR À LA CHAÎNE

Ainsi, que les forçats de la (bi) route se rassurent : contrairement aux idées reçues, il n’y a pas d’activité plus érotique que le cyclisme, ni d’objet plus sexualisé que le vélo. L’anagramme de vélo n’est-il pas love? Un ancien champion des années 50 ne s’appelait-il pas Charlie «Gaul»? Et que dire de ces mains qui empoignent les cocottes comme si elles étaient des hanches, de ces bassins qui ondulent dans un mouvement régulier tel un métronome? “Tout cycliste pro a au moins une fois pensé au vélo en faisant l’amour”, affirme, un poil dé’janté, l’écrivain Olivier Haralambon, un ancien coureur qui en connaît un rayon. Il va même jusqu’à comparer “le cycliste, avec son casque et sa tenue, à un spermatozoïde”.

Du coup, cet été, devant le Tour de France, vous ne verrez plus jamais le jaillissement du sprinter sur la ligne d’arrivée de la même manière. Et si vous cherchez une astuce efficace pour éviter l’éjaculation précoce, il vous recommande d’imaginer que vous grimpez le Galibier sous la pluie, les muscles tétanisés par le froid. Enfin, pour ceux qui aimeraient pimenter leur balade du week-end, il leur reste toujours la possibilité d’installer «Happy Ride», une selle vibrante. Faire de votre vélo un sex-toy, ça donne le vert-tige non?

© anatoliy_gleb

Quoi, ça rend sourd ?

Quoi, ça rend sourd ?

jeu de paume

Vous ne le saviez sans doute pas, mais le mois de mai est le mois de la masturbation. L’idée, lancée en 1995 par un fabricant de sex-toys américain, visait à redonner ses lettres de noblesse à une pratique ô combien banale, mais sujette aux plaisanteries graveleuses, silences gênés et préjugés éculés. «Comment? Qu’est-ce que vous dites ? Quoi, ça rend sourd ?». Profitons donc de l’occasion pour réhabiliter les vertus du travail manuel !

87% des hommes et 67 % des femmes s’y adonneraient. Pourtant, d’après le psychiatre Philippe Brénot, auteur en 2013 d’un «Nouvel éloge de la masturbation», la pratique demeure le «dernier tabou de la morale sexuelle occidentale».

ONAN LE BARBARE

“Il faut cesser de se moquer de la masturbation”, dit Woody Allen, car “c’est faire l’amour à quelqu’un qu’on aime”, ou encore, comme le dit Jean-Claude Carrière, “c’est serrer la main au père de ses enfants !”. Et pourtant, les ricanements sur le sujet vont souvent bon train. On s’esclaffe sur ces branleurs qui n’ont pas qu’un poil dans la main ! On blague sur la technique de la chaussette, éventuellement fourrée de nouilles tièdes. On raille les ados, les célibataires, les frustrés et tous les bolosses condamnés à se dégourdir l’unijambiste devant Clara Morgane. Oh my Gode, que d’acidité pour une activité ordinaire !

La libération sexuelle a sévi, mais le sexe en solo semble encore frappé d’interdits, et reste socialement inacceptable, surtout quand cela concerne les femmes. Gêne, honte, pas besoin de creuser bien loin pour trouver l’origine des blocages. L’héritage de deux siècles de condamnation par l’Eglise et la médecine. Pour la première, disperser la semence gratuitement, sans reproduire l’espèce, c’est é-branler le business plan divin. La seconde en faisait une pratique dangereuse, provoquant la surdité ou l’infertilité. Corsets, anneaux péniens, gants anti onanisme, de multiples dispositifs douloureux devaient contrarier ces odieuses pulsions.

“Il faut cesser de se moquer de la masturbation”, dit Woody Allen, car “c’est faire l’amour à quelqu’un qu’on aime”

HANDJOB, GOOD JOB !

Pourtant, à part une luxation de la main, on ne risque rien à se masturber. Au contraire, on connaît désormais les nombreuses vertus de ce défrichage manuel. Libération d’endorphines, réduction du stress, plaisir garanti, éveil à la sexualité, confiance en soi, épanouissement sexuel. C’est comme pratiquer la pensée positive ou boire du thé vert. Vous préférez les desserts ? Alors imaginez une mousse au chocolat. Un moment de pur plaisir, de laisser-aller, de régression, avec une once de culpabilité pour pimenter le tout. Bref, un «petit coup de mains» pour booster votre bien-être ! En plus, cerise sur le clito, en ces temps d’austérité, c’est gratuit ! Pourquoi se priver ?

Attention, comme tout ce qui est bon, il s’agit de savoir en user, en jouir avec art ! On privilégie donc la qualité ! Inutile de sprinter, prenez votre temps ! Et n’hésitez pas à varier les techniques : lubrifiants, vibromasseurs, godemichés, coussins, lacets. Seul, ou avec votre partenaire, car ce n’est pas qu’un plaisir solitaire et égoïste. Caresses mutuelles, exhibition généreuse, partage de compétences, transfert de savoirs. Une combinaison d’intime et d’altruisme très bénéfique. Pratique sexuelle la plus sous-estimée du répertoire actuel, la masturbation mérite qu’on la prenne au sérieux. Considérez-la même comme un devoir civique, pour une fois jouissif. Votez «blanc» ! Vous verrez, accomplir votre «tache» électorale n’a jamais été aussi agréable.

© familytv

Les femmes jouissent d’abord par l’oreille

Les femmes jouissent d’abord par l’oreille

bande son

Dans le film «un poisson nommé wanda», un avocat (John Cleese) décuple le plaisir de sa partenaire (Jamie Lee Curtis) lorsqu’il lui parle en italien pendant les scènes torrides. Rien d’étonnant, «les femmes jouissent d’abord par l’oreille», affirme Marguerite Duras. De quoi stimuler lobe’sédé qui sommeille en vous ? A condition de maîtriser l’art subtil du «dirty talk» !

Le dirty talk désigne ce langage spécifique lié au sexe. On peut, durant une relation sexuelle (ni avant, ni après!), s’écarter du langage conventionnel. Oreilles sensibles s’abstenir !

50 NUANCES DE CRU

En 2015, une étude australienne a conclu que 9 personnes sur 10 parlent pendant l’acte sexuel. Et les profils sont variés. Les classiques d’abord. Côté homme, “tu la sens ma grosse (dure/ longue/au choix) – biiiiiiiip- ?”. Côté fille, au programme : conjugaison du verbe venir à toutes les sauces et multiplication d’indications géographiques à vous donner le tournis, “à droite, oh oui, non, à gauche, vas-y, encore, tout droit au fond”. Connaissance du code – ou gode – de la rut indispensable!

Ensuite, les bavards, les Nelson Montfort du patin, qui commentent chaque action, “viens sur ce sofa Ikea Norsborg à 539 euros, écarte les genoux que je fasse une toupie javanaise, attention, je me retire!”, et à qui on a envie de dire “mets’l’son moins fort!”. Puis les hurleurs, qui, comme Maria Sharapova, ponctuent chaque montée au filet de bruits non identifiés : chat en chaleur, circuit automobile ou enfant qui pleure.

Le profil Rocco «pas si frais, dis!», qui s’imagine tourner un film de boules, où il est beaucoup question fluides et pratiques faciales, entrecoupés de râles gutturaux, de claquements fessiers et de mots orduriers.

Et pour finir, les poètes à la Sardou – “je vais t’aimer comme on ne t’a jamais aimée” -, et qui, tout en faisant «sprinter l’unijambiste», susurrent à leur dulcinée moult métaphores culinaires ou viticoles (colibri, abricot, bouton de rose, ou cèpe noueux) pour que sardou-ble d’intensité.

«HOT» LINE

Le dirty talk serait-il donc devenu le passage obligé pour pimenter un coït ? Si votre vie sexuelle se résume à un missionnaire hebdomadaire, rapidos dans le noir, avec deux ou trois ahanements, tentez le coup ! Car les mots non seulement permettent de guider le partenaire, mais font grimper l’excitation. Un vrai lâcher-prise !

Attention, quelques règles s’imposent. Pour armer dans de bonnes conditions le lance-flammes émotionnel, évitez tout ce qui peut vexer chouchou! “T’es en petite forme ce soir!”, “hi hi… tu me chatouilles”, ou le très élégant “avec mon ex, on faisait plutôt comme ça”. Ne hurlez pas non plus le prénom de votre voisin/amant/ex. Oubliez les termes techniques (vagin, pénis, etc) qui vous rappelleront votre dernière consultation gynéco. Le choix des mots doit être judicieux sous peine de débandage général. Et surtout utilisé au moment propice. Post coïtum, on ne demande pas à sa chérie “si la cochonne a kiffé notre grosse b***”. Mauvais timing ! C’est fini, la cochonne est redevenue femme, on change de registre.

Etre salace est un art, c’est du pilotage sur la neige ! Tout en subtilité.

En fait, le meilleur dirty talk est celui qui est partagé et consenti. Si la sauce ne prend pas, l’excitant devient humiliant ou sexiste. Et votre histoire cochonne tombe à l’eau, un vrai «chagroin» d’amour!

© jcomp

langue vivante

langue vivante

sans langue de bois

Longtemps restée tabou et assimilée à une perversion, cette entrée en matière, au nom bien peu élégant, est aujourd’hui un incontournable des préliminaires. 75% des femmes en raffoleraient d’après une étude de 2011, à condition qu’il soit fait dans les règles de l’art. Raison de plus pour reprendre, sans langue de bois, quelques cours 
de cunnilinguistique. Car à l’inverse du baccalauréat, il faut d’abord travailler l’oral pour avoir les cris…

Mais à l’instar de certains candidats, qui prennent l’épreuve à la légère, n’espérez pas duper l’examinatrice avec un petit exposé superficiel de 3 minutes à peine, débité du « bout des lèvres ». Une langue bien pendue, un triptyque intro-développement-conclusion, voilà une bonne base, mais qui ne garantit pourtant pas le jackpot.

A BAS BOUCHE !

En effet, si un cunnilingus subtilement mené peut vous valoir une mention TB, voire les félicitations du jury, cette gâterie est un poil compliquée, chronophage et son issue aléatoire. Car tout le monde n’apprécie pas. Ni faire ni se faire faire, parfois pour de bonnes, mais aussi pour de mauvaises raisons.

Laissons de côté la première catégorie, qui a vraisemblablement un souci à régler avec maman ! La seconde souffre peut-être de blocages divers. Manque de confiance en soi, mauvaises expériences, stress, pudeur excessive peuvent empêcher l’abandon de soi. La comparaison du sexe féminin avec un mollusque bivalve cher à nos voisins belges n’est pas de nature non plus à donner la frite à votre dulcinée. Sans parler des 2000 ans de préjugés qui ont laissé des traces dans la mémoire sexuelle collective, la pratique ayant pendant des siècles été jugée avilissante, réservée aux esclaves ou aux prostituées.

Autre frein majeur dans cette quête du Graal, l’ennui. Si votre partenaire ouvre Activmag, se tortille en riant, ou vous parle des fissures dans le plafond pendant que vous prenez «votre tasse au café des deux colonnes», c’est que votre barbe de hipster la chatouille ou qu’elle ne ressent pas grand-chose. C’est juste «cunnillusion». Vos efforts sont vains, aucune caresse ne «latin», une langue morte en somme.

APPRENDRE OU À LÉCHER

Le découragement vous guette ? Vous vous dites “c’est compliqué, inefficace, du coup, pourquoi s’échiner?”. Mais parce que c’est le moyen le plus simple d’amener votre amie au 7ème ciel ! C’est réussir le grand chelem au tarot, avec le petit au bout! C’est la quinte flush royale au poker! Mais à certaines conditions. L’envie et le lâcher-prise ne suffisent pas. Primo, un minimum d’éducation s’impose. Comme au restaurant, même si la formule est all inclusive, on ne se jette pas sur le buffet comme un chien sur sa gamelle. Pourquoi se presser? Il n’y a pas (encore) d’arrière-train à prendre! Consacrez à cette tâche 15 ou 20 minutes, en endurance, comme Kilian Jornet sur l’Ultra Trail du Mont de Venus. Secundo, une précision d’horloger. Vous devez être le Guillaume Tell de l’entrejambe, qui ne rate pas sa cible, sinon cela clitorisque de faire passer l’envie. Tertio, la dextérité d’un chef d’orchestre. Pianissimo, allegro, moderato. Bref, variez les plaisirs, et utilisez votre baguette!

Et surtout, soyez à l’écoute des réactions, en évitant l’interrogatoire complet du type contrôle qualité, concentration oblige. Une pratique pas si évidente donc, raison de plus pour ne pas en faire un menu quotidien. Le cunnilingus ne doit pas être le jambon-beurre du sexe, sous peine de se décoter rapidement et de devenir un cunnilargus. Réservez-le au contraire aux grandes occasions, pour en faire un repas de fête, comme «lang’sgiving».

©Anastasia

êtes-vous 
un bon coup ?

êtes-vous un bon coup ?

sex habile

« 95 fois sur 100 la femme s’emmerde en baisant, qu’elle le taise ou le confesse, c’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses », chantait brassens. Pourquoi ? Réponse quelques strophes plus loin : « c’est parce que tu n’es qu’un malhabile, un maladroit » ! Bref, un mauvais coup ! Mais qu’est-ce qu’un bon coup ? Peut-on reconnaître l’amant ou la maîtresse parfaite, bref, la personne qui vous fera prendre votre pied à coup sûr ?

Dans un fameux sketch, les Inconnus tentaient de différencier «le bon» chasseur du «mauvais». “Le mauvais chasseur, c’est celui qui voit un truc qui bouge, et puis qui tire ; le bon, c’est celui qui voit un truc qui bouge, et… qui tire”. Il en va de la chasse comme des performances sexuelles.

TRIPOTE’VISOR

Chaque jour, l’Homme prouve qu’il est capable d’exploits : greffer des organes, aller sur la lune et sur Mars, et même écouter Soprano ou Maître Gim’s en boucle ! (Relativisons tout de même pour la conquête spatiale, finir sur la lune en 69 est assez logique !). Mais il n’a pas mis au point le seul objet qui aurait assuré la fortune à son inventeur : le détecteur à bon coup ! Une sorte d’appli GPS (Guide de Performance Sexuelle) à la Steve Zobs, pour repérer en temps réel, parmi les dragueurs low cost, l’A380 du baiser ou le 747 de l’orgasme, qui assurent le décollage pour le 7ème ciel. Même pas un guide «Miche-mains» avec des notes pour évaluer le bellâtre, “bien charpenté, belle longueur, un grand millésime qui donnera sa plénitude en levrette”, ou “un peu raide en bouche, goût de bouchon, produit fatigué, passable pour un missionnaire”. Nous voici donc obligés de faire confiance à notre flair!

Pour le mauvais coup, heureusement, quelques signes ne trompent pas. Du côté des hommes, tâtonnements du haut vers le bas sans surprise, puis pilonnage mécanique et chronométré… pif paf! Quel ennui! Chez les femmes, pyjama informe, étoile de mer, initiative zéro… Baillements garantis. Un mode opératoire peu varié, de l’amour «zeasy jet», du sexe ubérisé, facile, rapide, mais des prestations réduites.

DUREX SED LEX

Mais comment reconnaître les virtuoses du sexe, les Mozart de la couette, ces maris, amants, ou one night shots, qui savent tirer de leur instrument une belle symphonie et non un tube de Jul (pas de gel hein!)?

Une certitude : le physique ne fait pas tout, même si on imagine mal George Clooney en catastrophe sexuelle, avec une partenaire qui lui demanderait : “tu es trop nespressé George, tu as déjà fini? What else?”. L’habit(e) ne faisant pas forcément le moine, le bogoss du dancefloor peut se révéler calamiteux au lit.

En revanche, le respect, la confiance, la compatibilité sexuelle, l’initiative, l’imagination, bref, la maîtrise du pilotage… Notre Sébastien Loeb du plumard aura aussi le bon goût de ne pas affubler son oiseau de petits noms – anaconda, joystick, bobby ou la nouille -, sous peine de carton rouge immédiat.

L’alchimie repose donc sur une combinaison complexe d’éléments variés, renvoyant à l’histoire personnelle et à l’univers fantasmagorique de chacun. Inutile de chercher LA recette du «bon sexe» pour être un amant inoubliable ou une maîtresse talentueuse. Les kékés, qui fanfaronnent et se définissent comme «bons coups» doivent être aussitôt disqualifiés car on ne peut s’autoproclamer ainsi.

En réalité, le bon coup n’existe que parce qu’il est ressenti comme tel par l’autre. Nous sommes tous le potentiel bon ou mauvais coup de quelqu’un. Pour grimper au 7ème ciel (et même au 8ème, soyons ambitieux), il faut être deux. Un bon couple donc… plutôt qu’un bon coup.

© ywish

match d’ouverture

match d’ouverture

balles au centre…

Ivresse du flocon aidant, cet hiver, c ’est décidé, vous slalomerez comme Tessa Worley ou Alberto Tomba «la bomba».
Du coup, cardio, abdos, fessiers… toutouyoutou… c’est parti pour d’interminables séances de rameur, aussi enthousiasmantes qu’une série policière allemande ! De quoi faire rapidement capoter votre motivation initiale.
Alors, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable et remplacer tout cela par du sport en chambre ?

Oubliez donc l’inspecteur Derrick et réveillez le Rocco qui s’raidit ! Rien de mieux pour planter son bâton tout l’hiver. Terminée la brasse laborieuse dans le fond de la piscine chère à Isabelle Adjani : place au «co-pule» marine !

POTEAU RENTRANT

A la salle de sport, vous transpirez sur les développés couchés, vous ahanez sur les fentes, vous vous échinez sur les écartés. Et si vous testiez plutôt ces exercices à la maison, sous la couette ou ailleurs. La reproduction est même, dans ce cas, vivement conseillée.

Tel un décathlonien du sexe, il faut multiplier les positions et ne pas jouer les flemmasses. La luxure exige de l’énergie ! Pas de missionnaire, ni de levrette, voire d’amazone. Trop pépères… même si la première peut permettre à monsieur de bosser ses pectoraux. Imaginez plutôt des scénarios plus dynamiques, des acrobaties plus «olympiques». Vous êtes un seigneur des «anneaux», pas cet «Onan le barbare» qui la joue perso.

Car le sexe est un sport d’équipe. C’est comme disputer un match de «croupe du monde», mais nul besoin d’être Zizi-d’âne pour mettre ses balles au fond. Pressing, une-deux, débordement des arrières, pénétration du milieu de «tes reins», coups francs dans la surface, jaillissement… «Gauuuuuuule» ! Ne pas hésiter à tester les combinaisons en triangle si vous êtes adepte du jeu collectif, ou à siffler les prolongations en cas de match nu(l). Méfiez-vous cependant des simulations.

MARQUAGE À LA CULOTTE

Vous êtes essoufflé ? C’est bon signe ! La pression artérielle augmente, les pulsations aussi, 70, 100, 120 par minute. Votre préparation hivernale s’annonce bien. A priori, si l’on en croit de sérieuses études canadiennes, vous devriez avoir dépensé en moyenne 101 calories si vous êtes un homme et – ça ne s’invente pas ! – 69 pour vous Mesdames. Tabernacle ! C’est peu, j’en conviens. A peine de quoi couvrir le demi que vous avez avalé prestement en terrasse en reluquant votre voisin(e).

Et même si vous vous agitez comme un bonobo privé de partenaires pendant six mois, n’espérez pas atteindre les 200 calories. La dernière montre connectée GeeksMe GME1, qui, avec son mode «love», permet de mesurer l’intensité de vos perfs sexuelles, vous le confirmerait. 2 minutes de missionnaire ? Un 100 mètres. 20 minutes de brouette japonaise ? Un saut à la perche.

DROIT AU BUT

Décourageant ? Pas du tout, car le sexe a bien d’autres avantages sur le sport. D’abord, hommes, femmes, novices, expérimentés, chacun peut participer. Les épreuves sont mixtes, sans pression du public, absent (en principe !), et il n’y a que des vainqueurs. Ensuite, s’envoyer en l’air est possible partout, à condition de ne pas se faire «gauler» évidemment, et quelle que soit la météo.

Vous ne pouvez pas parcourir votre 18 trous sous la neige ? Sortez donc votre «bois» ou votre «fer» à la maison, et bossez votre swing sur le green de madame ! Matériel ? Licence ? Adhésion ? «Queue» nenni ! En somme, le sexe est l’activité idéale en ces temps d’austérité économique. L’OMS préconise 150 minutes d’endurance par semaine.

Alors ce soir, au lieu de répondre «désolé, j’ai piscine», dites «impossible, j’ai kamasutra». Le sport en chambre, c’est vraiment du sport.

© gorosi

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