visite du 35 mai, maison d’hôtes aux vans

11 Oct 2018

rendez-vous le 35 mai !

Vieilles pierres et sols en béton ciré, emballage 19ème pour confort 21ème siècle… L’art de l’équilibre entre les époques et les styles débouche sur Le 35 mai. Métier de ses propriétaires ? Ressusciteurs de belles maisons d’hôtes.

Evacuons d’emblée la chose, il faut prononcer le «s» final des Vans (en calquant la sonorité sur celle de Saint-Paul de Vence). Voilà, ça vous évitera de passer pour un Béotien. Nous, c’est trop tard. C’est donc aux Vans, mignonnesque village de l’Ardèche méridionale, où la ruralité n’est pas à court de forces vives, que Muriel et Eric Chevalier ont remis sur la carte une maison en ruines.

Une vraie spécialité pour ceux qui avaient déjà tiré le Château d’Uzer de son coma, aujourd’hui revendu. Et bâti de toutes pièces, meubles compris, Les Blanches de Payzac, gîte écolo-contemporain qui se loue à la semaine ou les week-ends. En Ardèche, toujours. Contrée ô combien chère au cœur de ces Lyonnais, découverte en 2000 et plus jamais quittée depuis. “Nous sommes tombés sur l’Ardèche il y a presque vingt ans, par hasard. C’est-à-dire que si le Château d’Uzer s’était trouvé en Lozère, nous y vivrions aujourd’hui ! Mais nous adorons tout ici : lumière exceptionnelle, ensoleillement maximal, gens adorables, produits bio de choix, montagnes, rivières à foison – on peut se baigner partout. On a tout ! Objectivement, c’est un rêve”, se réjouit Muriel, de sa belle voix claire.

STÉPHANE BERN SERAIT CONTENT

Autre marque de fabrique des Chevalier : tout faire eux-mêmes, de la réhabilitation la plus poussée de leurs différents logis à la vie d’une maison d’hôtes, animation et entretien quotidiens compris. Les travaux ? Une véritable passion : “un virus, même !” pour ce couple qui a longtemps possédé une entreprise de rénovation à Lyon. D’ailleurs, avant qu’ils n’impriment leur savoir-faire sensible à leur dernière trouvaille, Le 35 mai, la bâtisse en pierres datant du XIXème siècle était à l’agonie: abandonnée, délabrée, taguée. Cet «état épouvantable» a effrayé plus d’un acheteur. Il fallait avoir l’œil pour flairer son potentiel.

Achat, puis retroussage de manches, le duo effectue l’intégralité des travaux, hormis la rénovation des façades et l’installation des chauffages et climatisation de rigueur. Un travail «colossal», qui s’est étiré sur trois ans. “Physiquement, c’est bien quand le chantier s’arrête, mais quel plaisir ! On est animé par une espèce de force, par l’envie d’avancer, de bien réfléchir au lieu. Comment embellir sans dénaturer, comment laisser le rustique s’exprimer tout en dynamisant l’ensemble. Il y a un dosage à trouver entre l’existant et ce que l’on apporte”, sait d’expérience Muriel.

Tout le charme du 35 mai tient précisément dans cette recherche patiente d’authenticité, d’équilibre décontracté entre éléments bruts et raffinement, nature et culture. Le couple a par exemple mis en valeur le majestueux escalier intérieur desservant les trois étages, et récupéré d’antiques carreaux en ciment qui encadraient jadis les fenêtres, carreaux déchaussés, triés et nettoyés un à un, pour leur faire reprendre du service dans les salles de bains. Un petit coup de pouce au patrimoine à l’échelle individuelle.

COINS ET RECOINS, RESTANQUES ET PÉTANQUE

La particularité de cette maison de village qui s’ouvre à la fois côté ruelle et sur la nature environnante : être tout en escaliers, en demi-niveaux, chaque étage étant relié, via une passerelle, à des jardins suspendus. Il est ainsi fréquent que le visiteur s’égare dans ce charmant et insolite dédale.

Au rez-de-chaussée, une cour privative et une cuisine, toutes deux réservées aux hôtes, où des discussions se nouent, des repas s’improvisent. Pas de tables d’hôtes au 35 mai ? “Nous avons choisi Les Vans précisément parce que le village vit toute l’année. Il abrite deux librairies, un ciné, des galeries, des boutiques et une vingtaine de restaurants, dont un étoilé, situé à 200 mètres de nous ! Et 13 ans de table d’hôtes cinq soirs par semaine, ça calme un peu !”, glisse Muriel. Au 1er étage, les appartements de la famille. Au 2ème étage, cinq chambres d’hôtes, d’où l’on peut rallier directement la bassin de nage de 15 mètres, ou, séparé par quelques marches, le jardin planté d’oliviers noueux, d’un pin parasol à la silhouette triomphale, le tout bordé de murets en pierres sèches. Les extérieurs recèlent également un terrain de boules et un salon d’été magique, servi sous voûtes dont il est difficile de décoller. Les chambres égrènent mobilier chiné des années 50, draps en lin, papiers peints panoramiques pourvoyeurs d’ambiances, tableaux, miroirs, tapis berbères…

Grands amateurs de design, de photos et d’art contemporains, les Chevalier font régulièrement évoluer le décor, au gré de leurs voyages, de leurs fréquentes virées brocante ou expos, quand les lieux décorés par des professionnels, eux, bougent rarement.

L’adresse couve aussi un nouveau projet qui, bientôt, permettra d’ouvrir encore davantage les lieux sur la vie de village, outre la galerie de leur fille, diplômée de l’école Boule et qui créé objets et mobilier à partir de matériaux récupérés. Tiens, tiens. Au fait, à quel calendrier appartient le 35 mai ? “A la distraction chronique de mon mari qui, un jour, m’a demandé si on avait encore de la disponibilité pour cette date !” Comme quoi, on peut à la fois avoir les pieds sur terre et être un solide rêveur.

+ d’infos :
le35mai
.com
À partir de 140 euros la nuit

Muriel et Eric Chevalier

@ Nicolas Matheus / @ Stéphane Bougeard

Estelle Coppens

Estelle Coppens

Journaliste
SURNOM : Calamity Jane PERSONNAGE DE FICTION : La même OBJET FETICHE : n'importe quelle fleur qui sent bon et qui me fait interrompre ma route, si j'en croise. Je ne comprends pas à quoi servent les fleurs sans parfum. Le grand créateur devait avoir le nez bouché ces jours-là. Vous trouvez que ce n'est pas très compatible avec les deux questions qui précèdent ? Vous avez raison. ADAGE : Quand la mer est calme, les bateaux avancent lentement... JE GARDE : Ma bonne humeur. Un truc, chez moi qui semble avoir le pouvoir de se reconstituer. Merci maman, merci papa. JE JETTE : Mon étourderie. Les Américains ont un plus joli terme, et je les en remercie : le daydreaming. Beaucoup plus poétique. DANS 20 ANS : J'aurai toujours aussi peu de notion du temps, celui auquel on devrait arriver et fatalement, partir. Celui qui passe aussi, c'est l'avantage.

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