cali, daddy cool, poule ou full ?

13 Juin 2019

super cali… fragilisticexpialidocious !

CALI, 13 ANS, FLÂNE DANS SON PETIT VILLAGE CATALAN. IL PENSE À DEMAIN, VEUT VOYAGER, VOIR LE MONDE, ÊTRE TROUBADOUR ET A VOIR PLEIN D’ENFANTS : SACRÉ PROGRAMME POUR UN ADO ! 37 ANS PLUS TARD, L’HEURE EST AU BILAN : DE 5 MOIS À 21 ANS , MISHA, POPPÉE, COCO ET MILO JAMES ILLUMINENT SON QUOTIDIEN DE PAPA CLOWN COMME IL DIT. SANS FILTRE, IL S’EST CONFIÉ À COEUR OUVERT SUR LES SECRETS D ’UNE TRIBU QUI ROULE !

« Cavale, ça veut dire s’échapper ». Et même si c’est le titre de son dernier livre, Cali n’est pas près de se carapater ! Auteur-compositeur-interprète, il rajoute, depuis 2018, une plume à son arc en racontant à cru les dessous d’une vie cabossée en plein soleil. A l’occasion de sa venue à la fête du livre de Talloires les 25 et 26 mai dernier, entre sensibilité et rage de vivre à croquer, on est parti cuisiner ce papa gâteau ! C’est quand le bonheur qu’il disait… Je crois qu’il l’a bien trouvé !

Activmag : la paternité et vous, c’est une longue histoire d’amour, non ?
Cali :
quand Milo James est né, j’avais 29 ans, 15 dans la tête. J’espérais garder cette folie, parce qu’un papa par défaut, ça doit rentrer dans le moule. J’étais très angoissé, je scrutais chacune de ses respirations, je ne savais pas comment les choses allaient se dérouler, si j’allais être à la hauteur. Et puis, au fil des enfants, je me suis apaisé. Misha, la petite dernière, j’ai l’impression qu’elle a toujours été là, dans mon cœur. Et être dans les couches à mon âge, c’est génial ! J’ai l’impression de rajeunir encore !

Vous avez toujours 15 ans ?
Et oui ! Je suis très complice, le pote de mes mômes, un peu trop peut-être ! Heureusement, j’ai la chance d’avoir une compagne qui me met les pieds sur terre, mon autorité n’est pas fantastique ! C’est cool d’avoir un papa qui s’amuse, qui accepte tout et qui ne dit jamais non. Au départ, je me disais, il a la vie devant lui, l’insouciance, je voudrais qu’il la croque avec beaucoup de poésie. Aujourd’hui, on vit dans un monde très anxiogène avec internet et toutes ses tragédies, c’est un poison! Les enfants portent ça sur les épaules et c’est bien dommage ! Il faut leur enlever ce poids, respecter les étapes, leur dire que leur vie sera merveilleuse.

C’est parce que ces étapes ont été sautées pour vous qu’elles vous tiennent tant à cœur ?
Non justement. J’ai pu m’étaler dans toutes celles de ma vie, c’était génial ! J’ai perdu ma maman très jeune et mon papa aussi, mais il est resté un modèle, aussi parce qu’il m’a inculqué quelque chose d’essentiel. Un jour, à l’adolescence, il m’a dit : “Je sais que tu peux faire toutes les bêtises du monde dans mon dos, je ne le saurai jamais, mais je te fais confiance” Depuis, sa confiance est restée au-dessus de mon épaule, impossible de le trahir. J’ai des amis qui se sont mis en grand danger avec des parents peu permissifs, moi, jamais. Aujourd’hui, c’est une phrase que je répète à mes enfants et je sais qu’elle résonne.

Liberté et confiance alors ?
Pourquoi mettre des interdits si ce n’est pour inviter les enfants à les braver ? Bâtir un mur juste pour qu’ils le sautent ? Il faut les laisser libres de vivre leurs propres expériences, prendre confiance et croire en eux. C’est ce qui les forge, ce qui les aide à prendre leur indépendance et construire l’estime et l’amour d’eux-mêmes. Et quand on voit tous ces modèles pourris sur internet, cette tentation de vouloir s’identifier et se changer pour être mieux, il faut les aider à comprendre qu’ils sont uniques, beaux comme ils sont, juste parce qu’ils sont eux. Les réseaux sont un réel danger ! Il faudrait pouvoir contrôler et légiférer ! C’est un vrai combat !

En parlant de combat, question ado, vous gérez ?
Je l’ai vécu avec Milo James. Maintenant, c’est au tour de Coco. A 13 ans, c’est une petite fille qui plonge dans l’adolescence, se coupe un peu de notre monde parce qu’elle doit construire le sien. C’est particulier, le corps change, on ne s’aime pas spécialement, il y a des nouveaux traits sur le visage… Et même si c’est perturbant pour des parents d’avoir un enfant qui bâtit des murs pour mieux s’approprier, il faut les laisser vivre en leur disant qu’on l’a vécu, que tout va bien et qu’ils sont magnifiques.

Et côté cœur, vous êtes un papa psy ou vous prenez la fuite ?
Je ne suis pas bon du tout ! Ça me terrorise ! J’ai tellement vécu d’histoires d’amour à l’adolescence où j’ai pleuré, eu mal au ventre et failli me jeter par la fenêtre mille fois ! Je n’ai pas envie qu’ils vivent ça, mais ils doivent grandir ! Alors je garde un œil, une oreille. Ils se confient à moi, on se dit je t’aime, même avec mon grand de 21 ans et c’est assez épatant. Avec mon papa, on ne s’est jamais dit qu’on s’aimait, mes histoires d’amour sont restées au fond de mon ventre. Alors le dialogue ouvert, c’est très important. Dans mes livres et mes chansons, je parle beaucoup d’amour sans barrière, et mes enfants, qui me lisent et m’écoutent, se disent que si papa en parle, c’est qu’on peut lui en parler aussi. Mais encore une fois, j’ai une compagne qui est géniale et qui assure à ce niveau-là ! Ouf !

Avec votre métier, vous arrivez à rester proche ?
Une étude dit qu’avec un travail « normal », les parents consacrent réellement 12 minutes par jour à leurs enfants. Quand je suis à la maison, je suis un papa total, je suis constamment avec eux ! La phrase qui dit que ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité est peut-être bateau, mais elle est très vraie. La vie est tellement dingue, on vit on meurt et on donne des importances à des choses qui sont futiles… Le mot carrière ne veut rien dire, il est débile, on finit tous pareils ! Le plus beau, c’est ça, c’est être avec eux. Les enfants, c’est l’essentiel, c’est une folie.

Et si on vous parle d’un petit dernier ?
Je signe à fond ! Une grande famille, c’est la colo, la fiesta ! C’est troublant quand on a un bébé dans les bras, le grand qui râle en haut, un troisième qui veut jouer et l’ado qui se planque ! C’est ça la vie !

 

+ d’infos : Facebook : Cali Officiel / Instagram : caliofficiel

 

©Yann Orhan

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Suivez nous !

et ça, t’as vu ?

MONTREUX JAzz

L'INCONTOURNABLE - S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par...

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Quelles clés pour fermer sa société ?

ET 1, ET 2, ET 3… POUR REPARTIR À ZÉRO

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

Un adieu peut-il être joyeux ?

basta cosi !

Basta Cosi, c'est toute la cuisine traditionnelle italienne avec une pointe de modernité, une carte élaborée à partir des meilleurs produits venus directement d'Italie, pâtes fraîches artisanales, charcuterie italienne DOP et IGP, viandes et poissons frais. La pâte à...

DESSERT CRAQUANT

Chic, c’est l’été !

pIS pAUL, bEST OF

STARS AU COMPTOIR

RECETTE D’ÉTÉ

Pour changer des salades…

Pin It on Pinterest

Share This