miralys

9 Mar 2018

l’anneau sur la montagne

Plus de 10 000 personnes s’installent en Haute-Savoie chaque année. Agnès Fauc doit être la 5436ème – puisqu’on vous dit qu’on les a comptées ! -. Dans ses bagages, elle a mis ses 37 balais, son chalumeau et son maillet, sa cisaille légère, ses limes et son triboulet. Etabli sous le bras et bagues aux doigts, destination Brison et ses nouvelles sources d’inspiration.

Agnès Fauc est une Savoyarde toute fraîche. Il y a 6 mois, elle quitte les faubourgs parisiens pour ceux de Bonneville – ben oui, pourquoi donc n’y aurait-il pas de faubourgs à Bonneville ? – et s’installe au bout d’une toute petite route de montagne, étroite et sinueuse. Loin, très loin du tumulte de la ville. Alors forcément, ses habitudes changent un peu. Pour aller chercher le pain, boire un verre avec les copains ou trouver de quoi se bouger le popotin. Mais elle n’a aucun regret : “j’avais des symptômes de stress permanents, la boule au ventre, et même si j’éprouvais toujours du plaisir à mener mon activité, j’y consacrais tellement de temps que ça devenait aliénant.”

Son activité, c’est la création de bijoux. Depuis toujours et partout, son petit établi la suit, qu’elle ait vue sur les immeubles gris ou sur le Grand Bargy.

Agnès Fauc

PRÉ-PARÉE

A la base pourtant, elle n’est pas adepte de la gourmette, dépendante des pendants, toc-toc de la breloque : “je ne portais pas spécialement de bijoux, je ne suis pas particulièrement attentive à ma tenue vestimentaire, à mon look… mais à l’école, j’avais un défaut récurrent : je m’attardais sur les détails, sur les petits trucs chiadés. Au lycée, nous sommes allés visiter l’Ecole du bijou, et ce côté très artisanal, ces vieux outils, ce matériel qui se refile de génération en génération, je ne sais pas, je me suis peut-être sentie bien par rapport à l’univers de la terre, du métal, ou ce sont mes origines auvergnates qui ont parlé, mais en tout cas, ça m’a touchée.”

Après un Bac arts appliqués, elle se lance donc dans un CAP – un gros mot, presque un ratage pour son entourage – à la Haute Ecole de Joaillerie de Paris, rue du Louvre, qu’elle perfectionne ensuite à l’AFEDAP, l’école du bijou contemporain. Une formation qui lui ouvre les portes de Baccarat et Misaki (ndlr : spécialiste des bijoux en perle de culture d’eau douce), mais dans un milieu très fragmenté, elle a du mal à décider : doit-elle se positionner en tant que bijoutier ou styliste, fabriquer ou dessiner?… Les deux, mon précieux métal! Elle choisira donc de concevoir ET de donner forme à ses propres bijoux.

FAUC ÇA CHANGE !

Et de leur trouver un nom. Miralys inspiré d’une fleur, la Mirabilis ou Belle de nuit, réputée pour ses vertus thérapeutiques. Si les premières collections d’Agnès sont donc très organiques, elle se lance ensuite dans des créations plus graphiques, minimalistes, architecturées, toujours en argent – son matériau de prédilection – mais plus urbaines peut-être. “J’ai un peu tendance à passer de tout l’un à tout l’autre, mais je ne réfléchis pas en bijou classique, il faut qu’ils aient un côté atypique, un fonctionnement différent. J’aime travailler l’objet avec le corps pour qu’il y ait un jeu avec la manière dont il se pose.”

Dans la collection «Bulles», par exemple, avec des motifs légers sur des anneaux incomplets, les bagues donnent l’impression de flotter autour des doigts. “Evidemment, j’entends souvent les commentaires des maris, qui disent : ça, ce n’est pas très pratique pour faire la vaisselle… mais pour moi, les bagues sont comme des talons aiguilles, c’est sûr que pour courir, ça va moins bien, mais c’est parfait pour sortir et surtout pour se sentir belle !”

+ d’infos :
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.fr

Photos : Etienne Lobelson

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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