navettes lacustres info ou intox ?
Ah le bon vieux marronnier ! Circuler sur le lac d’Annecy comme on le fait à Venise. Aller travailler en bateau, les cheveux au vent. Parcourir en trente minutes sur les flots ce qui peut prendre parfois plus d’une heure par la route… Le sujet n’est pas dénué de sens. Une étude a été commanditée par le Conseil départemental de la Haute-Savoie. Des projets existent. Mais pour l’instant, le rêve se heurte à la réalité.
Tout d’abord, le modèle économique n’est pas satisfaisant, en tout cas pas pour une collectivité. Ensuite, le temps de parcours n’est pas compétitif : avec les limitations de vitesse dans les bandes de rive (5km/h) et sur le reste du lac (50 km/h), la vitesse moyenne s’établirait à 16 km/h sur les flots. Enfin, une telle solution nécessite des infrastructures complémentaires, par exemple des parkings pour que les usagers laissent leur véhicule terrestre à moteur avant de mettre les voiles. Et là, la place manque. Et question «insertion environnementale» : ce n’est pas gagné. Pour des trajets domicile travail, on repassera, semble-t-il.
À MOINS QUE…
A moins que, comme le laisse entendre Christian Monteil, président du Conseil départemental de la Haute-Savoie, les mentalités aient évolué aussi vite que la technologie. “Le comportement des citoyens a changé, commente-t-il. Ils sont peut-être prêts à quitter la voiture pour sauter dans un bateau si celui-ci est confortable, mu électriquement. Je pense qu’on aurait intérêt à ressortir ce dossier”, conclut l’élu, rappelant au passage que les coûts d’exploitation ne sont peut-être plus les mêmes qu’à l’époque où l’étude a été réalisée. “S’il y a des start-up qui arrivent à rendre un modèle économique ou de durée qui marche, je suis preneur”, lance de son côté Jean-Luc Rigaut, président du Grand Annecy, autorité organisatrice de la mobilité sur l’agglomération.
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