nicolas fafiotte et ses miss

13 Fév 2017

miss’ter fafiotte

Alors que depuis quelques jours, elle fait l’objet de tous les fantasmes, Nicolas Fafiotte ne rêvait, lui, que de l’habiller… C’est chose faite. C’est dans une robe du créateur lyonnais que la française Iris Mittenaere est devenue, fin janvier, miss univers. Le couronnement d’une carrière lancée comme un miss’il…

Les yeux rieurs cerclés de lunettes noires, Nicolas Fafiotte a rejoint la grande famille des quadra. La maturité lui sied physiquement autant que professionnellement. “J’ai débuté dans la couture à 20 ans. La longévité, je n’y pense pas. La maturité me permet juste davantage de flexibilité. Mon nom est maintenant ancré. Je peux désormais m’amuser sur des projets un peu fou”.

EN FIN DE COMPTES…

Et de la folie, Nicolas n’en a jamais manquée. C’est même son ADN. Déjà à Oyonnax dans l’Ain où il a grandit, le gamin ne pense qu’à créer… sous l’œil un rien désaprobateur de ses parents qui tiennent l’épicerie fine de la ville : “tu finiras à l’usine !”. L’usine, très peu pour lui, il négocie alors la paix familiale en s’inscrivant à un BEP comptabilité. Mais le cœur n’y est pas vraiment. Alors, entre 2 additions, le jeune homme poursuit ses rêves de couture et organise des défilés sauvages avec ses camarades de classe : toile cirée du jardin, rideaux, robe de chambre et bouts de ficelles, tout y passe… La passion reste.

Il finit par envoyer valdinguer les études de comptabilité. Jongler entre les colonnes débit-crédit, ce n’est définitivement pas sa tasse de thé. Il quitte son Ain natal et les ambitions parentales pour intégrer, en cours d’année, l’Esmod à Lyon, d’où il sortira diplômé en 1996, en raflant au passage les premiers prix de stylisme et modélisme. Essai transformé à l’Esmod Paris, avec un prestigieux premier prix de haute couture. Du pain béni pour intégrer la Maison d’Emmanuel Ungaro, puis celle de Max Chaoul, avant de créer sa marque de couture éponyme et de s’installer à deux pas de la place Bellecour à Lyon.

Le premier défilé de sa Maison a lieu en 2002. “C’est un beau souvenir. Un travail énorme pour métamorphoser la Cour des Loges. J’ai encore quelques pièces dans mes archives. C’était juste avant que ne démarre l’aventure Miss…”. Effectivement, en quelques semaines, la vie de Nicolas bascule.

Sylvie Tellier, alors jeune étudiante, concourt pour le titre de Miss France. Mais à quelques jours du grand show, la belle n’a rien à se mettre sur le dos. Panique. Elle s’adresse au jeune créateur, qui lui enlève une sacrée épine du pied. En moins d’une semaine, il réalise la robe qui la mènera à son sacre. Et elle saura s’en souvenir. L’épisode marque le début d’une longue collaboration du créateur avec le comité Miss France. C’est lui qui crée les robes des finalistes du fameux concours de beauté depuis 2005. “Avec Endemol, je suis libre dans ma créativité. J’ai surtout un contrat moral. Je suis très respectueux de ces jeunes filles. Le X dans l’équation, c’est leurs mensurations qu’on ne connaît pas à l’avance, puisqu’on ne sait pas qui va gagner. Et évidemment, elles ne font pas toutes la même taille, et n’ont pas les mêmes formes. Heureusement, on a quelques astuces comme le bustier réglable, ou le jupon qu’elles porteront plus ou moins taille basse”.

Cette année, il refuse d’utiliser le rouge pour la finale. “Je ne le sentais pas. Une couleur trop couture, trop théâtrale. Finalement, ils ont validé ma proposition pour le blanc”. L’exercice n’est-il pas redondant ? “C’est une fois par an. Le retour médiatique est évidement important. Cette année, j’ai rencontré Arielle Dombasle que je rêve d’habiller. Cela permet des expérimentations pour la Maison. Et pour mon équipe, c’est l’occasion de se déconnecter du quotidien”.

LE COMPTE DE FÉES

Des robes aussi magiques que celles qu’il imagine depuis 20 ans dans son atelier lyonnais pour les futures mariées de Lyon et de Navarre. L’homme se plie en quatre et ne jure que dans le sur mesure. “La femme ne vient pas chez moi pour se glisser dans une robe, c’est tout le contraire. Petite ou grande, fine ou ronde, intro ou extravertie, traditionnelle ou déjantée, chacune aura son jour de gloire. C’est mon côté magicien !”. Le jour J, la promise sera sublimée par une broderie, flattée par un tombé de soie sauvage, sexy derrière une transparence… Lors des essayages, les proches, maman en tête, sont conquises. “Pour certains mariages, il m’arrive de confectionner une douzaine de robes, trois pour la mariée, idem pour la maman ou la belle-mère, une pour la sœur, une autre pour une tante… C’est délirant. Carrément excitant !”

Pour autant, l’homme reste calme… “Avec les années, c’est plus facile car je maitrise mon travail. J’ai toujours la pression, mais nettement moins de stress”. Ah… la maturité… Aujourd’hui, il explique être dans la recherche de l’équilibre. “Je prends soin de moi. Je fais des séances avec un coach trois fois par semaine. Je me suis mis à la sophrologie. Je suis de nature plutôt calme et pour le rester, j’évite au maximum tous les excès quels qu’ils soient. Forcément, je suis confronté aux soucis que connait tout chef d’entreprise, mais avec les années, j’ai appris de mes erreurs. Ma chance, c’est mon équipe qui me suit depuis mes débuts. Cette stabilité apporte de la fluidité”.

NICOLAS ET SES TERRAINS DE JEUX

En 2013, Nicolas est approché pour participer au Live Show d’Etam Lingerie. Depuis, l’aventure perdure. “J’interviens sur les accessoires qui rehaussent la lingerie. Pour les 100 ans de la marque, j’ai réalisé une pièce d’exception. On a brodé 10 000 pierres sur une robe en tulle”. Le résultat brille et assoie la notoriété du créateur lyonnais dans le mini cosmos de la mode. On lui parle projets. Il esquisse un large sourire. “Mon rêve, je le vis. Je n’ai rien contre une collaboration pour une publicité, un film, une pièce de théâtre… Je fonctionne au feeling”. Il devient soudainement très bavard. “Je peux vous parler de la robe entièrement brodée de dragées Reynaud pour le salon du Chocolat, du défilé sur fond de gastronomie pour le dernier SIRHA, du concours où les candidats devaient revisiter la veste militaire… Cuisine et mode ont de nombreux points communs vous savez : le bon, le beau, la rigueur, la créativité”. Une petite voix nous murmure que le conte de fée est loin d’être terminé.

+ d’infos : www.nicolasfafiotte.com

© Didier Michalet, Lionel Caracci, SIPA

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