URBANISME : LYON passe au vert

3 Nov 2021

FEUILLE DE ROUTE

Plus de végétal et moins de béton dans les espaces publics, mais une densification urbaine quand même, des projets plus solidaires, Lyon et sa Métropole voient désormais la vie… en Verts.

On ne vous apprend rien : à Lyon, Les Verts ont remporté, aux dernières élections municipales, la Mairie centrale et la Métropole. Si certains chantiers de l’ère précédente continuent à dérouler leurs infrastructures programmées, comme à la Part-Dieu -construction d’une tour supplémentaire, agrandissement de la gare et du centre commercial-, les impétrants ont mis le holà ou revu à la baisse plusieurs grands projets. L’époque est à un rééquilibrage au profit de la vie de tous les jours et des habitants, plutôt qu’une ambition vers un plus grand rayonnement de Lyon.
Ce que souhaite la majorité municipale et métropolitaine, c’est ourler de verdure une agglomération qui, par ailleurs, connaît une crise de croissance et donc d’identité. Avec cette délicate ligne de conduite à tenir : densifier la ville, tout en augmentant la part de la nature dans les communes du Grand Lyon. Fer de lance de cette politique équilibriste, un PLU-h revu et corrigé prévoyant notamment des constructions moins denses et la création d’espaces végétalisés dans tout nouveau projet d’aménagement urbain, sans qu’il soit encore spécifié dans quelles proportions. Il s’agit d’éviter des opérations immobilières telles que celle de l’ancien Centre Livet, entre la Croix-Rousse et Caluire-et-Cuire, qui a conduit à la bétonisation de la parcelle. Quid de l’habitat individuel qui disparaît à vue d’œil au profit d’immeubles ? Il crée pourtant des respirations en ville, et participe au patrimoine architectural et historique lyonnais.

Mail et jardin paysagé, Sathonay ©Laurence Danière

CURE COMPLÈTE DE CHLOROPHYLLE

Début 2021, La Métropole de Bruno Bernard a voté les 44 M d’euros de son «plan Nature», qui comprend plusieurs angles d’attaque. Objectif principal : développer la canopée, soit le couvert végétal du territoire, car entre températures caniculaires et qualité de l’air médiocre, la Métropole finit par suffoquer. Principaux alliés désignés : les arbres. Grâce à l’ombre qu’ils procurent, mais aussi à l’humidité qu’ils restituent, ces géants agissent comme climatiseurs naturels, en plus de piéger le carbone durant leur croissance. La désimperméabilisation de terres est également au programme. Les secteurs débarrassés de leur bitume permettront aux eaux de pluie de rafraîchir elles aussi l’ambiance, tout en alimentant les nappes phréatiques.

Le Bois de Sacuny sentier promeneurs ©Thierry Fournier

BAINS DE FORÊTS URBAINES

Dans les zones ciblées comme étant insuffisamment boisées, des forêts urbaines seront plantées. C’est déjà le cas entre l’aéroport de Bron et la porte des Alpes où 2000 arbres, 6000 arbustes se sont enracinés. A la pointe d’une ZAC, à Sathonay-Camp, un arboretum d’une centaine de sujets est apparu. Les Verts ont à cœur de bichonner la périphérie, oubliée selon eux par les politiques précédentes de développement économique et territorial. Les parcs, les sentiers de rando feront aussi le plein d’essences pour augmenter le nombre d’arbres en zones urbaines et péri-urbaines…
En plus des traditionnels arbres d’alignement qui tracent des perspectives, les élus ont commencé à ajouter des traits d’union champêtres de plus petites tailles dans les interstices -arbustes, haies et parterres. Autant d’abris pour la biodiversité qui enjolivent le décor. D’ailleurs, dans l’espace public, les friches, les terrains inoccupés seront transformés en prairies temporaires ou pérennes, buffets garnis fleuris destinés aux pollénisateurs. Douze parcelles appartenant à la Métropole se sont ainsi ensauvagées en 2020.

Plantation d’arbres à St Priest ©ESoudan

AUTOROUTES À BESTIOLES

En s’appuyant sur la trame bleue et verte du PLU-h, l’idée est de pousser la logique jusqu’à relier certains espaces naturels entre eux via un réseau de corridors écologiques, sorte de métro sûrs et rapides pour les vertébrés et invertébrés peuplant nos cités. La restauration d’un peu plus de 10 «continuités écologiques» est visée grâce à la suppression d’obstacles, la création de passages à faune et la maîtrise foncière. Dernier grand axe de travail du plan Nature, «la reconquête écologique» c’est-à-dire la végétalisation des copropriétés collectives publiques et privées. Un gisement à exploiter puisque selon la Métropole, «70 % de la végétation métropolitaine, hors champs cultivés et forêts, relève du domaine privé». A vos bêches !


Image : Thierry Fournier

Estelle Coppens

Estelle Coppens

Journaliste
SURNOM : Calamity Jane PERSONNAGE DE FICTION : La même OBJET FETICHE : n'importe quelle fleur qui sent bon et qui me fait interrompre ma route, si j'en croise. Je ne comprends pas à quoi servent les fleurs sans parfum. Le grand créateur devait avoir le nez bouché ces jours-là. Vous trouvez que ce n'est pas très compatible avec les deux questions qui précèdent ? Vous avez raison. ADAGE : Quand la mer est calme, les bateaux avancent lentement... JE GARDE : Ma bonne humeur. Un truc, chez moi qui semble avoir le pouvoir de se reconstituer. Merci maman, merci papa. JE JETTE : Mon étourderie. Les Américains ont un plus joli terme, et je les en remercie : le daydreaming. Beaucoup plus poétique. DANS 20 ANS : J'aurai toujours aussi peu de notion du temps, celui auquel on devrait arriver et fatalement, partir. Celui qui passe aussi, c'est l'avantage.

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