visite d’appartement à annecy

13 Nov 2020

POUR UN FLIRT AVEC TOITS

QUAND DEUX ANCIENS ÉTUDIANTS EN ÉCOLE D’ART, L’UN PASSIONNÉ D’ARCHITECTURE ET L’AUTRE FANA DE DÉCO, SE RENCONTRENT DANS LE MILIEU DE LA JOAILLERIE, QU’EST-CE QUE ÇA DONNE ? UN PETIT BIJOU DE RÉNOVATION, PARSEMÉ DE QUELQUES PERLES DESIGN, DANS UN ÉCRIN LUMINEUX, RAFFINÉ, MAIS JAMAIS BLING-BLING.

En 2018, quand il entre pour la 1re fois dans ce 160 m2 qui regarde Annecy d’en haut, ce jeune couple de trentenaires est au 7e… étage. Le ciel, ce sera pour un peu plus tard. En attente de leur 3e enfant, ils cherchent une chambre de plus, et les travaux ne leur font pas peur. Ils ont déjà retapé deux appartements avant celui-ci : “on est amoureux des projets. On n’achète que quand c’est très vieux et qu’il y a tout à refaire !”, s’amusent-ils. Ils veulent aussi rester dans le centre-ville dont ils aiment l’animation, préféreraient un peu de charme, “de vécu”, et ne cracheraient pas, en bonus, sur une belle vue. Ça tombe bien, le balcon en L qui court tout le long de la façade donne à 180° sur le Semnoz, le Château, la Tournette, Notre-Dame de Liesse et tout un camaïeu de toits. Côté vécu, là aussi, ils sont servis. Les choix déco des anciens proprios et leur passion pour le vert sont très tendance. A condition de faire un bond de 50 ans dans le temps : tapisseries kaki et corniches-caches-tringles à pompons assorties, papier peint en version tulipes géantes ou tournesols psychédéliques, l’ensemble est donc bien dans son jus. “Ça faisait presque flipper et il y avait quand même une forte odeur de renfermé…” Mais il en faut plus pour empêcher nos deux inconditionnels de «la Maison France 5» – enfin surtout elle – de se projeter.

D’UN COUP D’L

L’objet de leur convoitise se fait un peu désirer, mais 6 mois après cette visite, les travaux commencent. Et Bébé arrive. Et la première équipe de démolition disparaît dans la nature. Et la date du déménagement se rapproche dangereusement, car ils ont vendu leur ancien appartement. Bref, comme dans la plupart des cas, cette rénovation commence très sereinement. “On était sur le chantier tous les jours, et la deuxième équipe a travaillé sans relâche pendant 4 mois, malgré les chaleurs de l’été. On leur apportait des glaces, de quoi se rafraîchir.” Au final, ils divisent la surface en deux entités. Ils s’installent dans la plus grande et transforment l’autre, où se trouvait la cuisine, en studio dans lequel ils pourront accueillir leurs famille et amis. Pour agencer ces espaces, ils se font accompagner par Angèle Vuillet, architecte d’intérieur. “Elle a vraiment insisté pour qu’on fasse la cuisine à l’extrémité droite du L, alors que nous pensions la faire tout de suite après l’entrée. Mais elle a tellement bien fait ! Dès les premières visites, on se retrouvait tout le temps là, au centre de l’appartement. Ç’aurait été dommage d’en faire une cuisine, c’est devenu la pièce à vivre.

© Clément Sirieys

RENNES DU VINTAGE

Avec ses grandes fenêtres -et pas de vis-à-vis à moins de 100 mètres- le salon est très lumineux. Effet renforcé par le blanc -sans solvant- des murs, “qui se porte bien avec le vert des plantes et le bois de nos meubles foncés”. Du mobilier des années soixante-dix notamment, trouvé un peu par hasard. “C’est une dame qui vendait son appart’ et qui voulait s’en débarrasser, elle ne pouvait plus les voir ! Mais ils étaient impeccables, n’avaient absolument pas bougé, il y avait encore toutes les petites clés en laiton.” Coup de cœur immédiat, donc, pour cette collection vintage composée d’une enfilade, d’un buffet haut et de chaises, qui donnent au salon un air scandinave, bien qu’il ait vu le jour à Rennes. “C’est du made in France !” Comme le parquet, les fenêtres ou la cuisine, où c’est évidemment un choix. Le vintage, lui, s’invite aussi dans les sanitaires, en lieu et place des meubles de salle de bains.

DANS LE BLANC DES LIEUX

L’autre fil conducteur, c’est un bleu profond, tirant sur le cobalt. “On voulait une entrée foncée, mais on ne savait pas laquelle. Avec une coloriste, on a donc décliné une des trois couleurs du motif floral du carrelage de la cuisine, qu’on a utilisé à la fois sur l’îlot central et dans le sas.” Sas où trône un authentique fauteuil Emmanuelle en rotin. “On l’a acheté en Franche-Comté, à un photographe qui nous a assuré que des personnes connues s’y étaient assises… On ne savait pas où on le mettrait, mais quand on est arrivés ici, le déménageur l’a juste posé dans l’entrée, et il y est resté.” Amateurs de belles pièces, nos esthètes font côtoyer leurs trouvailles chinées avec des incontournables du design, fauteuil Diamond de Bertoia à côté du canapé, ou suspension Vertigo de Petite Friture pour éclairer la suite parentale. Seuls clins d’œil à la première vie du lieu, c’est également dans cette chambre qu’ont été conservés la corniche et les placards qui encadrent le lit. Là encore, le blanc domine, mais il joue avec une tapisserie dont le rose pâle répond à celui du carrelage de la salle de bains. Même écho dans la salle d’eau des enfants pour un dialogue en bleu-gris et blanc, entre le sol et les murs.
Mais aujourd’hui, c’est surtout un dégradé de rouge, orange et jaune qui s’invite par les fenêtres. En admirant ces couleurs d’automne se répandre sur le Semnoz, et le soleil matinal qui réchauffe doucement les toits de la vieille ville, les deux anciens sertisseurs se disent que jamais ils ne se lasseront de cette vue incroyable… Enfin… En tout cas pas avant qu’un nouveau projet ne vienne leur titiller les envies…

Photos : Lara Ketterer

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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