Culot à Cuba

6 Juil 2020

DES CONNEXIONS GARANTIES !

PAS D’AUBERGES DE JEUNESSE NI D’HÔTELS ABORDABLES, À CUBA, VAMOS À LA CASA ET QUI VIVRA VERRA ! SANS GOOGLE NI 4G, COUPÉS DU MONDE ET LIVRÉS AU BON VOULOIR DES LOCAUX, MARION
ET CHRISTOPHE NOUS PLONGENT DANS LA FOLIE CUBAINE, TOUT À L’IMPRO.

Christophe et Marion

Asie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Bolivie ou Chili, leur tour du monde touche à sa fin quand ils mettent les pieds à La Havane, en août 2018. Baroudeurs aguerris, pros de l’anticipation et de l’escapade planifiée, depuis leur premier périple en Croatie il y a 10 ans, jamais le couple n’a été confronté à pareille aventure. Guide du routard au placard, pas de bons plans ni d’astuces, à Cuba, rien ne se prévoit, tout se vit…

PÂTES À TRAC !

Et si l’inconnu surprend et met le trouillomètre à zéro, ce voyage était loin de donner un coup d’épée dans l’eau : “On aime les mêmes choses, la découverte, l’humain. Se la couler douce sur une plage paradisiaque, pourquoi pas, mais ce n’est pas le but. On est ensemble depuis 14 ans et à l’époque, c’était un test pour nous de se lancer dans un tel projet. On a économisé pendant 2 ans et demi, changé notre façon de consommer et cuisiné les pâtes comme personne ! Quand on a fini par acheter nos billets, tout est devenu concret, on était déjà parti.” La trentaine effleurée, avec 14 000 euros dans chaque poche, ils plaquent boulot et appart’ lyonnais, enfilent sac à dos et olé ! Même pas peur !

TU CAPTES OU PAS ?

7 mois plus tard, ils ont arpenté l’Asie, un bout d’Océanie et entamé l’Amérique du Sud, quand la capitale cubaine les accueille à bras ouverts. Choc des cultures instantané et téléphone HS, ici, on se laisse porter, le réseau est humain, sinon rien. Et oui ! Surprise ! Le couple a bien repéré quelques escapades, mais pour la logistique quotidienne, aïe, aïe, aïe ! Toujours sous couvert de la technologie, ils ont beau lever les mains au ciel et taper des pieds pour capter, rien à l’horizon, sauf peut-être la panique : “Depuis notre départ, on arrivait toujours à retrouver un semblant de tourisme, la facilité de se loger et de se déplacer sans trop d’efforts. Mais là, c’était dingue ! Pour se connecter, il y avait uniquement des squares où tout le monde s’entasse, on achète une carte avec un code d’accès, mais c’est tellement bondé que c’est impossible. Alors réserver quoi que ce soit, vous pensez bien !” Ils lâchent l’affaire et montent dans un taxi, 2 mots d’anglais, 3 d’espagnol, vaille que vaille et place à la déconnexion garantie.

EN VIES D’AILLEURS

Et quelques kilomètres auront suffit. Les Cubains vivent dans un monde resté dans son jus, façades colorées, alimentation rationnée et musique aux quatre coins. Dans ces ruelles, si la modernité pointe juste le bout de son nez, la richesse est ailleurs. Dans un sourire ridé plein d’histoires, une échoppe de fruits frais, un vieil homme et son cigare enroulé. Parce que si le mythe existe, barreau de chaise et chapeau de paille aussi ! “L’ambiance est incroyable, les gens dansent tout le temps ! Les chevaux se mêlent aux vieilles voitures américaines, les murs s’effritent et les balcons tiennent à peine, La Havane est une ville qui fait voyager dans un autre temps.

CASA SIEMPRE

Et leur première journée va les embarquer d’emblée. Entre taxis collectifs, bus communs et casa particular, pas besoin d’être bilingue pour comprendre qu’ici, on partage tout et qu’on ne fait rien sans les Cubains. On dort chez l’habitant, on mange chez l’habitant, et surtout on écoute bien l’habitant parce que le meilleur guide touristique, c’est lui ! : “Les Cubains sont très croyants, très attachés à leurs terres et heureux de nous accueillir. Ils nous hébergent, nous font à manger, matin, midi et soir. Beaucoup de fruits, de poissons et en quantité ! Ils sont curieux, posent des questions et sont toujours aux petits soins. On voit qu’ils sont très pauvres, mais bien loin d’être malheureux. Ça a été un gros coup de cœur humain pour nous”. Belle leçon qui les ramène à l’essentiel en moins de deux, ils reprennent la route direction Vinales, site patrimoine de l’UNESCO, où leur cœur va vibrer à gogo.

MUSÉE HOMMES

Parce qu’une fois encore, le bouche à oreille a vu juste. Conseillés par le taxi, qui connaît la sœur du frère de l’oncle du voisin, ils retrouvent Gloria, la grand-mère de tout le monde, qui prend soin d’eux comme des siens. Et quel panorama en plus de ça ! Contraste total avec la ville, terre rouge et végétation luxuriante laissent dépasser de petits monticules calcaires appelés mogotes, percées de grottes creusées par l’érosion et chargées d’histoire. A l’invasion des conquistadors, les tribus indiennes s’y cachaient pour échapper au massacre des Espagnols, enfermant peurs et civilisations à l’intérieur. Et si certaines de ces cuevas sont devenues musées, d’autres se fondent dans le paysage totalement dédié à la pampa : “ils pêchent et ils travaillent beaucoup la terre. C’est une des cultures les plus biologiques du monde, ils ont une obligation de propreté et n’ont pas le choix. On a d’ailleurs pu visiter une exploitation de tabac. On a goûté aussi ! Le cultivateur a trempé le cigare dans du miel, comme Fidel Castro, pour le folklore ! Et si eux adorent, à moins d’être connaisseur, nous on s’étouffe !!” Après avoir repris leur souffle et quitter Gloria le cœur gros, ils filent se consoler au paradis, et c’est réussi !

LA ROUTE DU RHUM

Plages de sable blanc, eaux turquoises, flamands roses et cascades renversantes, si Marion et Christophe ont privilégié l’humain, ils n’ont pas fait l’impasse sur l’effet waouh. Caya coco, Moron, Cayo Jutias, Cienfuegos ou parc naturel El Nicho, Cuba regorge de sites à la beauté livresque : hors de question de s’en priver !!! Une fois les festivités terminées, à dos de vieux camion olé olé, ils ont bouclé la boucle à Trinidad et profité de son architecture typique. Toits de terre cuite, façades réchauffées et pavés d’époque ancrés sous leurs pieds. Lâchés dans la nuit cubaine, ils ont mixé mojito et bars endiablés pour fêter la vie, bien heureux de cette déconnexion réussie : “ça nous a permis d’avoir un autre rythme, d’attiser la surprise, et même si ce n’est pas le même réseau, sûr, ça connecte !

photos Les Petits Baradours

Magali Buy

Magali Buy

SURNOM : Mag... (d'ailleurs activ'mag c'est pour moi, non ?) PERSONNAGE DE FICTION : Xéna la guerrière OBJET FETICHE : mon piano, il m’écoute, me répond et me comprend mieux que personne. ADAGE : « si tout le monde sait où tu vas, tu n’arriveras jamais à ta destination. Laisse-les croire que tu dors.» JE GARDE : mon mauvais caractère, ma langue bien pendue, mon cœur ouvert et mes yeux verts JE JETTE : mon insécurité, ma cellulite et ma paranoïa... DANS 20 ANS : la même en pire, si c'est possible !

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