INTRODUCTION EN BOURSE
BIEN PLANQUÉS DANS L’OMBRE, LES TESTICULES SONT TROP SOUVENT NÉGLIGÉS LORS DES PRÉLIMINAIRES AU PROFIT DU PÉNIS, LA STIMULATION BOURSIÈRE N’AYANT QU’UNE FAIBLE VALEUR SUR L’INDICE «NIKKÉ(I)» DE L’ÉROTISME. POURTANT CES 40 GRAMMES DE ZONE ÉROGÈNE SONT UN PLACEMENT SÛR, POUVANT ASSURER D’ABONDANTES LIQUIDITÉS.
PAR MARIE VAUDAGE
Pourquoi un tel désintérêt ? Est-ce la peur de faire mal à une zone un peu douillette, leur allure de «vieilles sacoches mollassonnes avachies», peu affriolante ou la méconnaissance d’un produit qui n’a guère d’équivalent sur le corps féminin, qui expliquent cette réticence à jouer aux visiteurs fripouilles avec Ja-couille la fripée ? Ou parce que ce machin semble plus rigolo que sexy ? Songeons au sketch de Laurent Gerra, relatant les malheurs de «couillu le caribou dans l’grand Nord», dont «les profiteroles traînaient dans la neige». Ou peut-être est-ce tout simplement dû au fait que cette fragile paire de noisettes n’est qu’une zone érogène secondaire, qui ne procurera aucun orgasme directement, et que leur palpation, aussi délicate soit-elle, est loin de ne faire que des émules. Par conséquent, est-il bien nécessaire de leur accorder autant d’attention ? Au final, les «roustignolles» chères à Louis Ferdinand Céline, ou les «triquebilles» de Rabelais semblent davantage inspirer les «artistes» des toilettes des aires d’autoroute, ou nourrir les propos virils des machos de la planète, qu’émoustiller les as du plumard. Pourtant, il serait temps de reconsidérer et de re-sexualiser une zone érogène qui mérite mieux qu’une partie de ri-gonade.
COMMENT ÊTRE COTÉ EN BOURSE ?
D’abord, si vous étiez une championne de billes en CM2, n’espérez pas réinvestir vos vieilles techniques. On ne manipule pas les glaouis de votre Loulou comme les boulards de votre enfance. L’argument vaut aussi pour les adeptes de la pétanque, qui devront oublier leur fâcheuse habitude de faire s’entrechoquer les boules dans la paume de la main. La caresse, manuelle (n’oubliez pas que vous possédez deux mains !) ou buccale, doit être légère sur cette peau fine et délicate. On évitera donc le pressage de citron, l’aspiration brutale du style grappe de raisins, ou le croquement des olives comme à l’apéro. Douceur et délicatesse indispensables (comme avec un clitoris !), sous peine de «burnes-out». En fonction des réactions de l’intéressé, vous pouvez investir davantage la zone en laissant libre cours à votre imagination, car le scrotum possède plus d’un tour dans son sac. Pour les plus aventurières, pourquoi ne pas tenter le fameux tea-bagging, qui consiste à «gober» doucement les testicules ? Pas de zèle inutile, un à la fois suffira, même si votre bouche est celle de Mike Jagger. Dans tous les cas, un peu de communication ne fait pas de mal avant de tenter une palpation sub-pénienne plus intense, même si, en matière de sexualité, tous les goûts sont dans la nature et finalement à la portée de toutes les bourses.
Image JDrobot-Dean