quand l’art lézarde…

quand l’art lézarde…

VIREE DE BORD

CERTES LA VIEILLE VILLE ET SES CANAUX, LES BORDS DU LAC ET SES JOYAUX SERONT AU PROGRAMME DE VOS VIRÉES DE L’ÉTÉ À ANNECY, MAIS PENSEZ AUSSI À BIFURQUER EN EMPRUNTANT LES CHEMINS DE TRAVERSE, DE CEUX QUI CHANGENT LE REGARD QUE L’ON PORTE SUR LA VILLE…

PAR GAËLLE TAGLIABUE – PHOTOS CLÉMENT SIRIEYS

Dans les veines de la galerie annécienne Art By Friends coule le fluide protéiforme de la culture urbaine et le collectif en explore toutes les expressions. Artistes et graphistes, illustrateurs, graffeurs et tatoueurs se côtoient et leurs arts se tutoient pour réinvestir l’espace public. Avec le parcours urbain La Virée, de lieux improbables en chemins détournés, vous allez découvrir des sites insoupçonnés, là où vous ne seriez peut-être (sans doute) jamais allés. Prêts à changer de point de vue ?

Block Party

RÉCRÉ-ART-IVE

Sur environ 5km de promenade localisés entre la zone de Vovray et les bords du Thiou, la Virée vous conduit sur un parcours jalonné d’une douzaine d’œuvres (à ce jour). Selon vos connexions plus ou moins établies avec la culture urbaine, choisissez votre mode de déplacement : vélocipède ou pédestre pour les plus classiques, skate ou trottinette pour les plus djeuns, vous pouvez même cocher l’option poussette pour les plus encombrés. Suivez le parcours et découvrez les créations qui vous attendent au tournant comme autant de surprises cachées au coin d’une rue, au droit d’une façade ou au détour d’un transfo électrique. Et surtout, laissez-vous bousculer, vous pourriez bien basculer du côté clair-obscur du street art. Un phénomène auquel la plupart des grandes villes ont aujourd’hui succombé avec leur scène et leurs quartiers aux façades recouvertes de fresques et d’œuvres plus ou moins éphémères.
Emergeant au début des années 2000, le street art a été propulsé par l’essor fulgurant d’internet jusqu’à devenir une vraie mouvance artistique reconnue, voire recherchée. En fresques murales, tags ou graffitis, cette tendance initialement sauvage s’exprime à présent au grand jour et commence même à se structurer pour répondre à des commandes encadrées. C’est dans ce contexte que s’inscrit la Virée dont l’objectif est à la fois de faire connaître le mouvement, mais aussi de permettre à des espaces urbains, plutôt en marge, d’être réenchantés par le regard des artistes et réinvestis par les habitants. Art By Friends scrute donc chaque angle mort pour trouver de nouvelles surfaces de création et permettre à cet art de rue de trouver sa place.

Debza
Chufy

STREET VIEW

Top départ depuis Vovray avec la fresque murale de Brokovich et son univers ultra coloré tendance psyché, largement inspiré de la BD, passez par le quartier de Loverchy et admirez les décors bucoliques de Lapin et les formes chimériques, organiques et assez tribales d’Isaac Hollande avant de poursuivre jusqu’au mur d’enceinte du Lycée Gabriel Fauré où s’étire le graphisme géométrique de Grems qui actionne autant ses bombes à Beaubourg que sur les bunkers des plages normandes, en passant par Annecy.
Après avoir passé le local de la galerie avenue du Rhône, une bifurcation s’impose pour aller du côté de la Gare où Andrea Wan livre une œuvre poétique, presque psychanalytique, entre rêve et introspection et un peu plus loin Loraine Moti qui a imaginé une fresque dans la continuité d’un mur végétal et recouvert un compteur électrique d’une forêt surréaliste, surgie de nulle part. Rendez-vous dans les soubassements de l’échangeur de la rocade ensuite avec l’artiste Chufy qui donne aux piliers bétonnés des allures d’œuvre cubiste avant de retrouver les rives étonnamment calmes du Thiou, après ce tumulte urbain, qui nous conduira au QG de l’organi- sation, sous le boulevard de la Rocade. Un lieu à l’image de la démarche, alternatif, mixé et inattendu où le collectif d’artistes s’est associé pour mélanger les influences et les techniques.
Bloc party : une œuvre en mouvance créée en mode happening à l’occasion du festival «10 sur 10» en 2019 et qui sera recouverte à la prochaine édition en 2021. Fin du parcours à Cran avec l’œuvre de Debza, monochrome et florale ou comment twister la monotonie grisâtre d’un mur. Un itinéraire underground et audacieux, bien loin des archétypes convenus.

Fresques collectives

+ d’infos : www.la-viree.com.com

ESCAPE A L’AIR LIBRE !

ESCAPE A L’AIR LIBRE !

CO-MISSIONS D’ENQUETES

IL PARAÎT QU’EN MONTAGNE, IL Y A DES LUTINS QUI PARLENT DANS LES FORÊTS ET DES AGENTS SECRETS CACHÉS DERRIÈRE LES FOURRÉS ! SI, C’EST VRAI. TU VEUX VÉRIFIER ? IL SUFFIT DE METTRE TES BASKETS ET DE PRENDRE DU MATÉRIEL D’ESCAPE IQUEST…

PAR BÉATRICE MEYNIER

Sur le papier, l’Iquest se présente comme un jeu d’Escape Game classique avec de la réalité augmentée (bienvenue dans un monde parallèle invisible à l’œil nu). En interaction avec des personnages virtuels –hologrammes issus de la connexion entre tablette et holopads (symboles utilisés comme des QR codes)– il faut résoudre des énigmes pour sauver le monde : t’es un super héros ou pas ?! La particularité, c’est que la mission s’accomplit en extérieur, en se déplaçant d’un point à un autre, avec pour équipement une tablette tactile GPS et une besace contenant le kit du parfait baroudeur ou de l’agent spécial au grand cœur. En bref, une aventure dans la nature avec un supplément culture.

STATIONS DE CONNEXIONS

A Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Val Cenis, Saint-François Longchamp et Serre-Chevalier, l’activité est proposée par Escape Game United.
L’Iquest permet de découvrir les villages de manière originale en alliant le jeu et la promenade. Au cours de la session, les participants se rendent là où ils ne seraient pas forcément allés d’eux-mêmes…”, explique Marie Thibaudier, co-associée de l’Escape Game United à Tignes et Val d’Isère. “On mixe un côté ludique et un aspect culturel. Les scénarios des jeux sont les mêmes dans toutes les stations, mais l’histoire est personnalisée en fonction des sites. On donne par exemple aux joueurs des informations historiques qui correspondent à certains points de passage du parcours”.

©Olivier Baron


DREAM TEAMS

D’une durée moyenne de 2 à 3 heures, les aventures Iquest se déclinent en deux versions sur tablette. Ouvrant les portes d’un univers fantastique, «Le portail magique» s’adresse plus particulièrement à un public familial. Conçue comme une enquête, «Opération Mindfall» est davantage adaptée aux adolescents et adultes.
Les sessions s’effectuent dans l’idéal par groupes de 2 à 6 joueurs. “La partie nécessite une phase de réflexion, une phase d’observation de l’environnement et une phase de réalisation”, précise Marie. “Tout le monde ne voit pas les choses de la même façon. Chacun a sa logique, ce qui rend les membres de l’équipe complémentaires. En groupe restreint, chaque participant peut accéder plus facilement à la tablette et ainsi davantage en profiter”.

EN PISTE !

Durant l’été, Escape Game United organise une session tous les matins et tous les après-midi. La réservation du kit de jeu s’effectue par internet (80 euros, quel que soit le nombre de participants). Il suffit ensuite de se rendre au point de distribution de la station choisie. Et en cas d’intempérie, la partie peut être effectuée en intérieur.
L’Iquest existe aussi l’hiver en version ski (les participants doivent être en mesure de descendre les pistes bleues et rouges).
La station de Méribel a d’ailleurs aussi lancé l’hiver dernier un Explor Games®, concept à la frontière entre l’escape game et le géocaching. L’animation est également proposée cet été dans la réserve de Tuéda, au cœur du Parc National de la Vanoise. Au fait, on dit qu’avec le froid, les lutins se transformeraient en yétis… Mais chut, on ne vous a rien dit.

+ d’infos : http://escapegamesunited.com/escape/iquest

©Scalpfoto

SHOW DEDANS !

Défendre notre terre contre les démons de l’enfer, ça vous (sa)tente ?!
Dans la catégorie Escape Game in situ, le site des Grottes de Saint-Christophe en Chartreuse propose un spectacle à énigmes inédit. Dans le décor naturel de la grotte, la scénarisation adaptée au monde souterrain permet «une immersion renforcée et une expérience de jeu renouvelée». D’une durée de 60 minutes, l’activité se réalise par groupe de 2 à 6 joueurs (à partir de 12 ans avec la présence d’un adulte, déconseillée aux personnes claustrophobes et aux femmes enceintes). Elle nécessite de porter des chaussures de marche et de se vêtir chaudement (la température de la grotte est de 9° !).

+ d’infos :https://www.grottes-saint-christophe.com/spectacle-enigmes

nuit blanche ?

nuit blanche ?

REVIENS LA NUIT…

… POUR NOUS DEUX, PARCE QU’IL Y A MOINS DE MONDEUUHHH”… MAIS AUSSI PARCE QUE DÈS QU’IL FAIT NOIR, LA NATURE DEVIENT PLUS SAUVAGE, PLUS MYSTÉRIEUSE, PLUS CALME, ET QUE QUOI QU’ON FASSE SOUS LES ÉTOILES, ON A LES YEUX QUI BRILLENT.

PAR MÉLANIE MARULLAZ
Image : ©MomentFactory

 

Les journées sont pourtant plus longues l’été… mais il semblerait qu’elles ne le soient pas encore assez ! Tous les prétextes sont bons pour continuer à profiter de la douceur une fois la nuit tombée, quitte à apprivoiser l’obscurité. Nyctalopes, noctambules ou insomniaques, voilà donc une sélection d’activités qui vont vous garder éveillés.

 

OM SWEET OM

Quand le vent tombe, que la chaleur se fait moins écrasante et que le ciel rougeoie, le moment est propice pour prendre une bonne bouffée de tonique (sans gin, pas tout de suite) et de paix intérieure. Une heure de yoga au rythme des clapotis de l’eau, avec salutation au soleil pile au moment où celui-ci disparaît à l’horizon, c’est donc ce que propose Soren Misse, sur le Lac du Bourget. Ou plus précisément sur des paddles, aux abords sauvages de Brison-St-Innocent, Châtillon ou Conjux. “C’est très calme, il y a moins de bateaux, la brise thermique du soir et la luminosité de fin de journée donnent une ambiance tout à fait apaisante.”
Les planches sont lestées, il ne s’agit pas de donner de la pagaie pour partir en balade, mais bien de pratiquer des postures. La recherche de l’équilibre sur ce support instable fait en effet travailler tout le corps en gainage et mobilise les muscles profonds. Et quand il fait sombre, des LED placées sur les planches illuminent le fond de l’eau : “comme nous n’allons pas très loin, on voit le sable, les algues, les cailloux et les poissons.” Pour ceux qui préfèrent s’inspirer de la Tournette pour faire l’arc, le cobra ou le chien tête en bas, toutes les semaines, NCY Sup, à Sévrier, invite aussi à flotter pour se laisser aller. De quoi terminer la journée avec les chakras reboostés et attaquer l’apéro en toute sérénité.

+ d’infos : Facebook Soren-Misse ou Om Lac Yoga – 06.51.89.58.73 – Lac du Bourget : chaque mercredi de 19 à 20h30 ou sur demande (4 personnes minimum). www.ncy-sup.com – Lac d’Annecy : chaque mardi à 19h30.

©OM Lac Yoga

 

SELLE DE NUIT

Choisir une table en altitude pour son repas du soir, c’est sympa. S’y rendre en vélo, c’est sympa et sportif. Opter pour un vélo électrique, c’est sympa, sportif et beaucoup plus rapide quand même ! Au départ de Combloux, Allan Julliot, moniteur MCF, emmène son peloton et leurs destriers assistés en direction du Chalet de la Vieille, sur des pistes du massif du Jaillet qu’on a plutôt l’habitude de descendre. Parce qu’il est fort, Allan : “on adapte le parcours en fonction des envies et des niveaux, mais on arrive toujours au sommet pile quand le soleil se couche”. Sur un panorama grandiose : chaînes des Aravis, des Fiz, vallée de l’Arve, Megève, Val d’Arly et Mont Blanc. Et pour motiver encore plus les troupes ? Un arrêt fondue, convivial et roboratif, dans un restaurant sur le chemin. Mais à la sortie du ravitaillement, il fait nuit noire. Alors pour voir où l’on met ses roues et éviter de se prendre une boîte (de nuit… c’était trop tentant), les cycles sont équipés de phares conçus pour 3000 lumens : “c’est plus que ceux d’une voiture”, précise Allan, “on distingue donc clairement le relief, on a une sensation de vitesse exacerbée, et comme il n’y a pas de piétons, il nous arrive régulièrement de croiser des animaux, biches, cerfs, renards…”. Alors, en rou(t)e ?

+ d’infos : www.julliotmtbschool.com – A partir de 13-14 ans. Groupes de 8 personnes maximum, encadrés par 2 moniteurs.

©julliotmtbschool

 

COURS DU SOIR

Pas de bateau sur l’eau, mais un casque, un baudrier et une combinaison. De quoi descendre les cours d’eau des alentours d’Annecy et de la Vallée de l’Arve, au gré de leurs ravins et de leurs gorges, sans pour autant voir plus loin que le bout de sa frontale. “Ça modifie tous vos repères habituels, visuels ou auditifs”, explique, avec son accent plein de soleil, Gilles Leroy, guide de canyon. “Dans le halo lumineux, on a un rayon d’action de 2 mètres autour de ses pieds, on ne voit pas la profondeur des canyons ou leur étroitesse. On sort donc de sa zone de confort, et on recherche l’émotion et le dépassement de soi.”
Egalement secouriste, Gilles a été l’un des premiers à lancer l’activité en 2015 : “on fait de plus en plus de secours de nuit, et je voulais montrer que dans un milieu hostile, on peut s’en sortir, qu’avec un minimum d’informations sur la sécurité, bien suivies, on peut pratiquer toutes les activités.” Marche, escalade, toboggans, sauts, passages sous cascade… Assez physique, mais toujours ludique, le canyoning de nuit peut être sportif ou familial : “on s’adapte à la demande, les gens sont acteurs de leurs choix, et tout le monde y trouve son compte.” Les pieds dans un ruisseau, la nuit n’est peut-être pas chaude, mais elle est sauvage…

+ d’infos : www.latitudecanyon.fr – A partir de 5 ans

ARBRES MAGIQUES

Hululements inquiétants, chuintements menaçants, craquements de brindilles sous le pas d’objets marchants non identifiés… La nuit, quand la forêt prend vie, on n’est pas forcément très rassurés… sauf si elle est illuminée. Pour la première fois cette année –et c’est aussi une première en Europe, TADAM !– les Gets mettent donc en lumière un parcours d’un kilomètre et huit tableaux entre les sapins. Des projections, des hologrammes, des machines à fumées… Entre féerie et réalité, les scénographes de Moment Factory, qui ont déjà imaginé 11 forêts enchantées dans le monde, principalement au Canada et en Asie, sont venus s’imprégner du territoire pour imaginer une histoire.
Celle d’un colporteur de musique et de sa montgolfière alimentée par des notes. “Chacun avance à son rythme, peut se poser pour regarder”, explique Benjamin Mugnier, responsable commercial et marketing de la société des remontées mécaniques gêtoises, “il y a une tempête, la forêt se déchaîne, la montgolfière est malmenée et les visiteurs sont amenés à l’aider.” Poésie et interactivité, «une expérience riche en émotions», promet la station, «où la musique se voit et la lumière s’entend…» C’est beau comme du Jean-Louis Aubert !

+ d’infos : Alta Lumina – ouvert à l’année – enfant 12€ / adulte 22€ – départs toutes les 20 minutes – sur réservations – navettes depuis le centre du village ou le parking des Perrières.

©Momentfactory

nuits diverses…

nuits diverses…

HOT NIGHT !

PUISQUE CET ÉTÉ, LE MOT D’ORDRE EST DE JOUER LES VACANCES À DOMICILE, L’OCCASION EST TROP BELLE POUR PARFAIRE SA GÉOGRAPHIE EN LOUCEDÉ OU, POUR LES PREMIERS DE LA CLASSE, DE S’OFFRIR DES NUITS UN PEU ROCK’N’ROLL. SUGGESTIONS…

PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
Image : Nuit en falaise ©Florian Keller

 

Bon d’accord ! La mode des hébergements insolites ne date pas d’aujourd’hui. Aller passer une ou plusieurs nuit entre amis, en famille, en amoureux ou avec soi-même -la crème, quoi-, dans une cabane perchée dans les arbres, dans un chalet de trappeur, une yourte ou à la belle étoile n’a plus rien d’original. N’empêche, il y a tout de même des esprits créatifs qui se démènent pour imaginer des nuits qui valent le détour…

 

BELLE ÉTOILE ET SPA

Dormir dans une roulotte par exemple, pas dans un camping, alignées en rang d’oignons, mais à 1871 mètres d’altitude, aux Contamines-Montjoie: ça change tout ! Rassurez-vous, la jolie carriole et sa jumelle sont situées à deux pas du refuge La Roselette et de son restaurant, tous deux aménagés dans un véritable chalet d’alpage. Outre la roulotte, Cathy et Jean-Pierre proposent un tipi. Un abri comme ceux que l’on peut retrouver, en mode village à Morzine et Savoie Grand Revard, ou en version solo à Valloire et à la Féclaz.

Les bulles de Savoie ©Savoie Mont Blanc

Plus panoramiques, les bulles transparentes ont l’avantage de vous laisser croire que vous dormez à la belle étoile sans pour autant vous faire boulotter par les moustiques et autres araignées! Et si, comme c’est le cas à Billième, le «cocon» tout confort et son spa sont situés au bord d’un vignoble : que demande le peuple ?

 

EN APESANTEUR… OU PRESQUE

On avait dit rock’n’roll ? La solution que propose Guillaume est même sans filet! C’est sur un portaledge que le guide de haute montagne fondateur d’Inax Aventure reçoit ses convives. Après une marche «facile» d’une quarantaine de minutes suivie de la descente en rappel qui va bien : le campement est installé au milieu de la falaise pour une nuit hors norme précédée d’une bonne fondue ! Selon Guillaume, “on n’a pas trouvé mieux pour laisser tous nos soucis en bas et vivre avec le coucher et le lever du soleil !”

Tente suspendue d‘ArboCamp

A propos de «suspendu», la version moins casse-cou existe ! Cette fois, ce sont des tentes qui «flottent» à un mètre du sol (respirez !), dans les campements aménagés par Pauline et Yann dans le Valais. Tout le confort est assuré, jusqu’à la petite cuillère, et pour s’y rendre, même les itinéraires s’adaptent au niveau de marche du visiteur.

Altidomes ©Alpes-Bivouac

Plus près, au sommet du Semnoz (à 1600 mètre d’altitude quand même!), Julien a installé son éco-bivouac, village d’igloos en 2011. Non seulement l’Annécien a conçu et fait fabriquer ses «altidômes» en Haute-Savoie, mais il propose des «immersions en pleine nature» qui vont de la simple nuitée à la soirée comprenant marche aux flambeaux, apéro autour du feu, animation musicale, dîner…

 

DES CABANES SUR L’EAU

Îlots de Chanaz au camping de Chanaz ©SMBT

Changement de décor ! A Chanaz, c’est sur l’eau que ça se passe : le long du canal de Savière, les propriétaires du camping des Iles (qui proposent déjà écologdes, bungalows et tentes safari) ont installé des chalets sur pilotis avec vue et terrasse sur la rivière. Ces habitations sont accessibles par la route et la rivière.

En parlant de lodges, au Mont-Saxonnex, Jérémy a créé Altipik camp : un espace dédié au «glamping», un concept inventé par nos cousins anglophones (contraction de glamour et camping). Les tentes -trappeur ou igam igloo avec plancher et poêle à bois entre autres atouts confort- sont réunies en un petit village, en pleine nature.

Altipik

Pour satisfaire votre part de «rebellitude», quelques pistes méritent d’être envisagées. Dans le parc des Bauges par exemple, où Mathieu et l’équipe de Karst-3E vous invitent à «bivouaquer» dans une grotte. A six pieds sous terre, en pleine obscurité et dans un milieu confiné (l’enfermement spécial covid-19, c’est du pipi de chat comparé à ça!), c’est le moment de faire un sort à votre claustrophobie !

 

MONDES PARALLÈLES

Plus tranquille, rendez-vous au col de Tamié, pour une ou plusieurs nuits dans une chapelle du XIXe siècle entièrement rénovée par Hilary et Nicolas. La bâtisse est située à deux pas de la ferme, maison d’enfance de monsieur, où le couple franco-américain transforme le lait de ses vaches en glaces et sorbets !

Entre 2 cols

Question imagination, à St Martin-sur-la-Chambre (col de la Madeleine), Aurélie et Mathieu n’ont pas besoin de cours de rattrapage! Ces 2 cinéphiles proposent 2 «chambres» tout ce qu’il y a de plus raccord avec leur passion : La tanière du Hobbit et L’étrange cabane de Mister Jack ! La déco est parfaite, on s’y croirait !

nuit en fut

Last but not least! Direction Tournon, dans le massif des Bauges, sur le domaine du Grand cellier où Patrick Fraix a aménagé dans un foudre d’Alsace (fût de 10 000 litres) une chambre d’hôte à la déco savoyarde. Comme le dit le propriétaire, “rien de tel pour couler un agréable séjour”. Si vous reniflez une odeur de vin, c’est normal ! Le fameux tonneau était encore utilisé en 2009 !

nu au soleil

nu au soleil

LE SPORT PLEIN PEAU

POUR LES ADEPTES DU NATURISME, LA MEILLEURE TENUE DE SPORT, C’EST CELLE QU’ON LAISSE AU VESTIAIRE ! QUOI DE PLUS JUBILATOIRE QUE CETTE SENSATION DE LIBERTÉ, SANS TEXTILE QUI COLLE À LA PEAU, QUI FROTTE, QUI PIQUE ET QUI IRRITE ? EN TENUE DE PEAU, TOUT DEVIENT POSSIBLE, OU PRESQUE…

PAR FANNY CASPAR

Pratiquer un sport nu, en voilà une idée ! Si certains s’entraînent avec assiduité dans l’intimité de leur chambrée, il ne paraît pas si évident de galoper à travers champs en toute impunité. Bien que, depuis 1994, la loi ait changé (exit l’attentat à la pudeur), il n’est pas encore permis de se promener totalement nu dans la rue.

LIBRE COMME L’(H)AIR

En revanche, l’article 222-32 du Code pénal n’interdit pas la nudité dans un cadre privé ou «approprié». Autrement dit dans des lieux naturistes reconnus comme tels (plages, centres de loisirs ou sportifs). Et c’est tant mieux pour celles et ceux qui souhaitent se bouger sans entraves. A les écouter, si les bienfaits de la pratique sportive, quelle qu’elle soit, sont les mêmes que l’on exerce nu ou habillé, le sentiment de liberté lui, est largement amplifié. En outre, il s’accompagne d’une sensation unique de bien-être et de satisfaction.

DES BIENFAITS MÉCON-NUS

Véritable concept de vie qui replace l’homme dans son élément le plus naturel et rend au corps toute son importance, le sport naturiste aurait bien des vertus. Tout d’abord, l’activité est hygiénique. Fini les odeurs désagréables ou l’humidité retenue par le vêtement. La sueur s’évapore naturellement au contact de l’air. Entièrement dévêtu, le corps tire un profit maximal du soleil, favorise la synthèse de la vitamine D, qui fixe le calcium sur les os, ainsi que la production des globules rouges qui transportent l’oxygène. De plus, cela lui permet de réapprendre à thermo-réguler sa température. Enfin, pour peu que l’on n’oublie pas de la protéger avec une crème solaire, la peau bénéficiera de cette mise à nu pour respirer et améliorer son élasticité. Bref, les bienfaits sont nombreux, pour peu que l’on s’affranchisse de sa pudeur.

La pratique du sport tout nu – © Drobot Dean

ESSAYER LA NUDITÉ, C’EST L’ADOPTER!

Faire du sport sans ori-peaux vous tente ? Voici quelques pistes pour pratiquer en toute légalité. Si vous vous sentez sirène, appréciez la sensation de l’eau qui court le long de votre échine, à vous la plage ou la piscine. Dans la région, la plage de Thonon-les-Bains accueille les naturistes de tout poil, de mai à septembre. Puis, quand les premiers frimas se font sentir, il est possible de se mettre à l’abri dans le bassin de la piscine de Genève (dont l’entrée est réservée à l’inter-club naturiste du Léman, les mercredis soir de 18h00 à 20h00 pendant l’année scolaire suisse). Fini le désagrément du maillot mouillé ! Le seul textile autorisé est celui des rideaux qui protègent les nageurs de la vue des curieux.
Parmi les autres activités sportives qui tendent à s’étendre, la «randonnue» connaît un vrai succès. Souvent pratiquée en petits comités, elle permet de communier pleinement avec la nature. Le port du «pagne» reste conseillé pour ne pas froisser les «textiles» qui croiseraient votre chemin. Yoga-nu ou muscu-nu, qui se pratiquent en région parisienne, n’ont pas encore trouvé leur salle locale, mais ça pourrait venir…

+ d’infos : http://ffn-naturisme.com

ON VA SE FAIRE RIPAILLE ? Sur les bords du lac Léman, direction la plage de Ripaille ! Près de Thonon-les-Bains, contournez la piscine (si vous êtes en voiture, vous pouvez vous garer à côté de la piscine), et continuez à suivre le bord du lac. Vous passerez à travers plusieurs plages textiles, jusqu’à un panneau de la FFN qui indique le début de la zone naturiste. De la place de Rives à la plage naturiste, il faut compter une demi-heure de marche jusqu’à cette plage en galets, ombragée par des arbres, pas très large, mais fort sympathique.

jeux de pistes

jeux de pistes

DA ANNECY CODE

CERTAINS DIRONT QU’ILS CONNAISSENT ANNECY COMME LEUR POCHE, D’AUTRES LA DÉCOUVRIRONT CET ÉTÉ AVEC LES YEUX EN CŒUR, MAIS TOUS PEUVENT REVOIR LEURS CLASSIQUES ET LA REGARDER SOUS UN JOUR NOUVEAU TOUT EN PARTANT À LA RECHERCHE D’UN SECRET BIEN GARDÉ.

PAR GAËLLE TAGLIABUE

 

A moins que vous ne débarquiez d’un coin paumé, aussi charmant soit-il, en lisière de Creuse et de Corrèze, vous devriez être une minorité à être passée à côté de la tendance escape games. Depuis une petite décennie, celle-ci a totalement envahi les centres-villes et commence même à gagner les campagnes bleu-blanc-rouge.
Pour ceux qui auraient loupé le coche –étant entendu que vous pourriez tout de même faire un effort– petite séance de rattrapage… L’escape game est un concept de jeu collaboratif qui vous plonge dans le décorum d’une histoire et d’une époque et vous donne pour mission de résoudre l’énigme qui vous est posée en 60 minutes chrono. Observation, manipulations, déduction, c’est en équipe que le mystère se perce, ou pas.

 

GAME IN THE CITY

Annecy n’a évidemment pas échappé à la tendance et parmi la poignée de salles qui existent sur l’agglo, il en est une qui s’est démarquée, dès son ouverture il y a 3 ans, en imaginant de transposer le concept en extérieur, variante city enclenchée. Aux Mystères du Lac basés rue Sommeiller, les plus claustrophobes peuvent donc eux-aussi satisfaire leurs velléités de Dan Brown en puissance. Et dans les personnages principaux, l’Homme en Tom Hanks et moi en Audrey Tautou (crédibilité ressemblance : 4%), prêts à tout pour découvrir le secret ultime… « Le secret des Allobroges ».
Une carte minimaliste d’Anissi* en main, la confrérie des Allobroges pour étendard, c’est depuis un jardin centenaire que notre quête a débuté. Et nous a conduits, pas à pas, trouvailles après fouillage, de recoins cachés en dédales de ruelles, de voûtes arc-boutées en passages discrets jusqu’à la clé du mystère bien gardé.
Et contre toute attente pour des locaux de l’étape un peu présomptueux, qui pensaient en savoir bien plus qu’il ne s’est avéré, le jeu a permis à nos yeux trop acclimatés, et sans doute aussi trop blasés, de s’ouvrir à nouveau sur les détails de l’architecture et de l’histoire que nous ne voyions plus ou qui nous avaient totalement échappé. Miracle de l’immersion, tellement happés par le jeu, le regard s’est affiné pour ne plus voir que la ville, ses murs et son aura.
Côté quête, les méninges ont fait des bulles, il a même fallu se résoudre parfois à abdiquer, après quelques longs moments de solitude, en s’en référant au Grand Maître de la confrérie. Magie des temps modernes, il nous a permis de débloquer certains verrous par la voie inspirée des ondes.

SOUS LES PAVÉS, LE JEU

Cela étant, à part pour appeler le Grand Maître au sauvetage, le jeu ne nécessite aucune technologie (youyous de bonheur !), et permet donc vraiment de sillonner le pavé les yeux levés. Sur ce tracé d’environ 3 kilomètres à parcourir à son rythme, il faut compter environ 2h à 2h30 pour boucler le circuit. Et à moins d’être constitué en équipes qui s’affrontent, ce qui peut densifier la tension dramatique (une fois partis, on y croit à fond !), le temps n’est pas limité. Et quelle que soit la configuration choisie, chacun pourra terminer sa quête.
Ayant numérouno et numérobis à nos trousses, la glace aux schtroumpfs dégoulinant en coulées bleues irrattrapables, nous avons laaaargement pris le temps de faire résoudre certaines énigmes aux non-initiés. Plaisir délicieux du jeu, du vrai, de celui qui nous clouait pendant des heures à compter les billets pour pouvoir, au saint graal du dimanche, espérer se payer la luxueuse rue des Champs-Elysées au prochain tour. Une expérience à vivre en pleine possession de vos neurones. Pour les curieux du genre, d’autres scénarii au choix : «Bienvenue à Trolldom», le spécial enfants dès 6 ans et «Dérobe-moi si tu peux», un vrai contre-la-montre pour retrouver les diamants cachés. Pour une touche plus culturelle et moins axée sur la résolution d’énigmes, optez pour l’alternative de découverte «Le Grand Tour» ou la variante gourmande «Le gourmet».
En tout cas (re)voir Annecy en version gamer du Moyen-Age, ça envoie du pavé quand même !

* Alias Annecy of course

+ d’infos : http://www.mysteresdulac.com

Pin It on Pinterest