Essaie encore : le knee-board

Essaie encore : le knee-board

Genoux à terre

Blond californien (peroxydé ?) et tanga Roxy, mon âme de surfeuse des rivières a voulu prendre son pied, ou plutôt ses genoux à son cou. Rencontre d’un nouveau type, le kneeboard ou la glisse en position fœtale…

Il y a des jours où je pense sérieusement à changer l’objet de cette chronique en Essaie encore : j’ai tout mangé le chocolat. Version édulcorée, à l’aise comme dans un nuage de Barbapapa. Mais le sujet du jour est tout autre et, croyez-moi, mes adducteurs en pleurent encore.

Sur les rotules !

J’étais pourtant toute fière de ma découverte. J’avais enfin trouvé l’alternative parfaite avant d’espérer, un jour qui sait, pouvoir tenter le wakeboard ou le surf. Pour certains, rien d’exceptionnel, mais pour qui part d’aussi loin que moi, ces disciplines sont une sorte de graal inatteignable, ne l’oubliez pas.
Le kneeboard, donc, la version du wake, mais à genoux sur une planche. Idéal pour descendre le centre de gravité et faciliter l’équilibre. Et au Wam Park, aménagé du côté d’Albertville, ladite chose me semblait être d’un abord étonnement facile avec des initiations typées débutants (dès 7 ans, c’est dire…) sur un téléski nautique prévu à cet effet.
Engoncée dans mon gilet, sur la plateforme de départ, les genoux glissés dans les cavités de la planche et les cuisses sanglées, j’ai comme le sentiment d’être ficelée pour partir à l’abattoir. Liquéfaction en cours, j’ai une trouille d’enfer. J’écoute les consignes à la lettre, les coudes sur la planche, les genoux à la poitrine, le regard larmoyant droit devant.

Prostrée, prosternée…

… Je ne boarderai plus jamais !!! Premier départ grelottant, je me redresse, mais crispe les mains à tel point que la zone interne de mes triceps gigote comme une substance gélifiée à ne consommer sous aucun prétexte. Je suis à la vitesse minimale, environ 26km/h et j’ai pourtant l’impression d’être un obus ovoïde lancé pleine balle pour aller se fracasser quelque part dans les nimbes opaques des eaux sous-jacentes qui me semblent soudain bien hostiles.
Et ce qui devait arriver arriva. Assurément, à force de tétaniser, difficile de ne pas se scratcher au premier soubresaut de vaguelette. Trois ou quatre (ou plus) essais plus tard, n’ayant de toute façon plus de muscles à contracter (ils ont lâché l’affaire, les lascars), j’ai enfin réussi à tenir un peu la longueur, mèches oxygénées au vent, cils mouillés-décoiffés, je me suis vue légère, mais athlétique sur une plage d’Hossegor sortir dégoulinante de l’eau, planche sous le bras… avant de m’affaler sur le flanc une dernière fois. Euh… les gars, un peu d’aide là, je n’arrive pas à déplier les genoux. Pas grave, je vais rester en position du fœtus, mettre des grosses lunettes incognito et enlever mes rajouts…Sinon, on peut essayer en duo avec un moniteur. Z’auriez pas pu le dire avant ?

+d’infos : http://wampark.fr


Bon sang de bon sens !

Bon sang de bon sens !

La mécanique du stress

Comme si on n’en avait pas assez au quotidien, la crise sanitaire ajoute son lot de stress, « le mal du siècle », dit-on… Peu de gens y échappent, mais quand ces périodes de tensions s’allongent, elles provoquent des dégâts importants sur notre santé. A quel moment faut-il s’inquiéter ?

La peur, l’anxiété, l’inquiétude sont des réactions «saines» de notre système nerveux pour nous prémunir d’un danger. Car au départ, le stress est bien une réponse physiologique qui nous permet de survivre face à un événement extérieur. Le stress est donc utile. Lors d’un examen, un entretien d’embauche, ou même une rencontre amoureuse, il va nous servir à nous surpasser, améliorer nos performances. L’absence totale de stress (le bore-out) mène à l’ennui, l’inactivité passive. 

Chacun sa dose

Lorsque les situations de stress se multiplient et se prolongent dans le temps, nos capacités d’adaptation sont dépassées, et c’est alors que les conséquences physiologiques entrent en jeu. Le stress devient détresse. 
Il n’existe pas de niveau de stress universel au-delà duquel les effets négatifs l’emportent sur les effets positifs. Cette limite est propre à chacun, et donc à chacun d’en découvrir les siennes. Pour cela, notre organisme nous envoie des signaux que nous devrions apprendre à mieux décrypter : fatigue chronique, irritabilité, troubles digestifs, manque de concentration, angoisse, dramatisation, etc… 

La répétition mène à la confusion

Plus le stress sera fréquent, plus la dérégulation, en premier lieu le cortisol, va induire des effets délétères sur l’organisme. Le stress chronique affaiblit le système immunitaire en réduisant le nombre de globules blancs, dont le rôle principal est de nous protéger des infections bactériennes, virales ou fongiques. Le stress augmente la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, ce qui nous expose davantage aux maladies inflammatoires ou auto-immunes. 
Le système digestif sera particulièrement impacté : ballonnements, gaz, alternance constipation/diarrhées, gastrites, le système endocrinien (résistance à l’insuline, obésité, diabète…), mais aussi le système cutané (eczéma, psoriasis), le système gynécologique (infertilité, règles irrégulières, baisse de libido…), mais aussi des douleurs musculaires peuvent compléter le tableau !

L’aliment fait ton médicament 

Plus que jamais, pour réduire son stress, une alimentation adaptée sera ultra bénéfique pour enrayer la machine du stress, avec moins de viandes rouges, de sucres ou de produits laitiers, en mettant l’accent sur les légumes, les fruits et les oméga 3 aux propriétés anti-inflammatoires, mais aussi et surtout, sur les aliments riches en vitamines du groupe B qui vont nourrir le système nerveux et permettre la fabrication des hormones comme la dopamine, la sérotonine (l’hormone du sommeil), ou l’endorphine (anti-douleur).
Au top des aliments anti-stress, les oléagineux, les légumineuses, les huiles végétales comme l’huile d’olive ou les huiles riches en oméga 3 (colza, lin, cameline, noix, noisettes…), les petits poissons des mers froides (sardines, maquereaux, harengs), la truite ou le saumon. Tous à la pêche pour moins de stress !  

©stokkete

Allo maman bobo… Le syndrome de Marfan

Allo maman bobo… Le syndrome de Marfan

Des géants de papier ?

Ni un logo, ni un label. Pas plus le sigle de pratiques coquines. Le SDM est l’acronyme d’une pathologie génétique rare : le Syndrome de Marfan. Le profil du patient semble facilement reconnaissable, mais le diagnostic n’est pas toujours si évident à poser.

Peter Mayhew, acteur de 2m18 (il incarnait Chewbacca dans Star Wars), Abraham Lincoln, Jules César, le violoniste Paganini aux doigts démesurés, des basketteurs géants, le Général de Gaulle, le compositeur Sergei Rachmaninov, Frantz Liszt, le chanteur australien Troye Sivan font partie des personnalités célèbres concernées par le SDM. 

Critères hors normes

Taille exceptionnellement grande, maigreur, doigts longs et fins en «pattes d’araignée», membres graciles, étonnante souplesse des articulations sont des faisceaux d’indices d’un Syndrome de Marfan, du nom du pédiatre français qui en fit la première description en 1896. Il se caractérise par une combinaison variable de diverses manifestations musculo-squelettiques (croissance anormale des os, déformation de la colonne vertébrale), hyperlaxité ligamentaire (tendances aux luxations), ophtalmologiques (myopie, glaucome, décollement de la rétine), pulmonaires… Mais l’atteinte la plus grave est celle qui affecte le cœur.

Diagnostic difficile  

Le SDM touche un individu sur 3 000. Un enfant sur 2 risque d’être atteint si l’un de ses 2 parents l’a, mais 1/3 des cas est dû à des mutations spontanées non héréditaires. On peut être atteint d’un SDM, sans le savoir, jusqu’aux premiers signes. Le diagnostic prénatal est possible dans les familles à risque, puisque l’on connaît le gène incriminé. Si une intervention chirurgicale s’avère nécessaire pour épargner des souffrances au cœur fragilisé, mieux vaut intervenir avant une grossesse. A défaut, un accouchement sous césarienne sera préféré.

Le cœur en ligne de mire  

Le syndrome de Marfan est lié à une anomalie de la fibrilline 1 (substance protéique), une des fibres constitutives du tissu conjonctif (ciment qui maintient le corps en place). Elle est produite en trop faible quantité, et c’est pourquoi les tissus sont plus souples, plus élastiques qu’ils ne le devraient. La zone la plus surveillée est donc celle du cœur. La maladie se caractérise par une atteinte des gros vaisseaux cardiaques, en particulier l’aorte dont les parois très élastiques sont exposées à un risque d’anévrisme. Les techniques chirurgicales aortiques ont progressé (remplacement d’une partie d’aorte par une prothèse, pose de valves cardiaques) et l’arsenal thérapeutique actuel (traitement préventif de l’aorte par bêta bloquants pour soulager la pression exercée) permet une espérance de vie qui se rapproche de la population non atteinte. Nous avons gagné, ces 30 dernières années, au moins 30 ans d’espérance de vie, selon les spécialistes. Sur le plan ophtalmologique, on retire le cristallin si nécessaire, on traite la myopie et le décollement rétinien, et enfin, sur le plan squelettique, la scoliose est traitée avec un corset, voire une chirurgie. 

© Victor Zastol’skiy

en mode sport

en mode sport

Casqu’ador !

Soyons honnêtes, un casque de vélo, c’est gros, c’est moche, c’est flashy, parfait pour les adeptes du look champignon hallucinogène ou du Tour de France, mais pour rouler en ville, t’as juste envie de raser les murs ! Et pourtant, en cherchant bien…

LE + FASHION

Voici le casque que toute fashionista qui se respecte devrait avoir dans son dressing. En carbone, noir, tout simple. Ok, je ne vends pas du rêve, là ! Mais attendez… Son secret : le casque Yakkay est équipé de petites accroches sur lesquelles vous pouvez fixer le chapeau cache-misère. Ah, là, je sens votre attention au taquet. Casquette, bob, chapka, béret, chapeau de paille, paillasson… Simple, mais il fallait y penser ! Et les Danois l’ont fait. Il suffit d’acheter votre casque de base (79 €), et de choisir le chapeau qui viendra l’habiller (de 49 à 119 €), et d’en changer selon l’humeur du jour, la p’tite robe et le temps… La classe !

le + chic

Dans la mythologie grecque, Egide est un bouclier magique porté par les Dieux qui vous assurait une protection aux p’tits oignons. Et comme, on est bien un peu des déesses sur nos destriers, voilà notre bouclier : l’Atlas Camel de chez Egide. En cuir français pleine fleur, il est intégralement fabriqué et gainé à la main. En plus d’un superbe design aux finitions dignes de la maroquinerie haut de gamme: marquage à chaud, surpiqure (point sellier)…, il est aussi élégant que confortable et technique ! Le cuir est traité déperlant, résistant aux rayons UV et aux effets du temps. L’intérieur est démontable et lavable en machine. Bref, c’est le premier casque de vélo de luxe ! (279 €) Dieu qu’il est beau !

LE + PRATIQUE

C’est déjà une star ! Récompensé par de nombreux prix, il fait le beau au Musée des arts modernes MOMA à New York (dans leur boutique) et sera parfait sur votre tête ! Sa structure en polypropylène expansé haute densité -recyclable à 100 %- possède des propriétés mécaniques extra-ordinaires d’absorption des chocs et d’élasticité. Ce matériau permet aussi à votre casque Closca Fuga, en plus de son efficacité, d’être parmi les plus légers du marché : 230 g seulement, avec un super look à la clé ! Cerise sur le gâteau : d’un simple clac, vous réduisez de 50 % son volume. Avec seulement 6 cm d’épaisseur, vous pouvez le glisser partout, dans votre sac, dans un tiroir, dans votre culotte… euh, histoire de rembourrer votre postérieur… Le Closca, c’est in the pocket ! (120 €)

LE + BLING BLING

Miroir, miroir, qui est la plus belle sur son vélo ? Non, ne dis rien, il suffit de te regarder pour me voir !! Le casque Mirror Mirror, fabriqué par Bobbin depuis 2013, a des fans dans le monde entier. Si vous voulez être glamour ET visible sur votre vélo, ne cherchez plus. Le casque Mirror est disponible en finition miroir Chrome, Gold, Rose Gold et Bronze. Et pour enlever ce moucheron de votre sourire béat, vous serez bien contente d’avoir ce miroir sur la tête ! (49 €)

LE + MALIN

Tout nouveau, tout beau, l’entreprise danoise Newton-Rider vient de mettre au point un casque souple, à plier dans sa poche lorsqu’on ne l’utilise pas. Mais le plus dingue reste à venir : ce casque au design tendance se constitue d’un gel aux propriétés viscoélastiques. En cas de choc, sa structure molle devient instantanément rigide comme du plastique. Autre avantage, une fois le choc passé, le gel se ramollit pour revenir à la case départ. Ce qui permet de l’utiliser à nouveau. Et ce, contrairement aux casques traditionnels dont la mousse se brise irrémédiablement en cas d’accident et doivent donc être jetés. (84 €)

LE + RéTRO

Voilà «Thousand» (mille en anglais) comme une promesse : la promesse et l’objectif de sauver des milliers de vies en donnant envie aux gens de porter un casque. A commencer par ceux de la collection Metallics (Polished Titanium, gold ou rose gold) à moins que vous ne préfériez ses couleurs éclatantes et rafraîchissantes. Elégants et légers, les casques Thousand Heritage s’inspirent de l’esprit vintage des bikers californiens des années 50 et 60. Les finitions sont très précises avec un revêtement du casque « glossy » (facile à nettoyer), un système d’accroche magnétique à une main et des lanières en cuir végétal. Autre avantage indéniable : derrière le logo, se cache une ouverture secrete pour glisser votre antivol en U ou chaîne et ainsi protéger votre casque en plus de votre vélo. (99 €)

LE + LUMINEUX

Alors, c’est pas le plus girly, on est d’accord, mais c’est sans doute le plus bosseur ! Le Lumos Kickstart, doté d’un accéléromètre, ne se contente pas d’éclairer devant grâce à ses LEDs blanches ultra lumineuses, non. Il ne se borne pas non plus juste à signaler votre position aux autres véhicules à l’arrière. Ce serait trop basique. Votre casque Lumos alerte automatiquement lorsque vous freinez (leds rouges), mais également lorsque vous comptez tourner (flèche de leds oranges), clignotants que vous actionnez à l’aide d’une télécommande sans fil située sur le guidon, ou grâce à votre Apple Watch. La montre détecte la direction du bras et actionne le clignotant correspondant. Nommé au Prix de l’Innovation 2020 de la Sécurité Routière, et non, pas de la fashion week ! (180 €) Existe aussi en version Matrix, avec écran arrière. (250 €)

LE + PRINCESS’

On est d’accord, une princesse sans paillette, c’est pas une princesse, hein, Kevin ? Pour mettre des paillettes dans votre vie, commencez par en mettre sur votre tête ! Le Sparkle Glitter, c’est LE casque couture de chez Sawako Furuno, une architecte japonaise, installée à Londres, passionnée de vélo, de mode et de design. Comme elle ne trouvait aucun casque à porter sans avoir honte de son look, elle se mit à «customiser» les siens grâce à des bombes de peinture, des stickers, et autres outils de mercerie. C’est l’hystérie chez ses collègues, jusqu’au point de la convaincre de lancer sa propre griffe, dédiée aux casques pour femmes. Prête à scintiller de mille feux ? Le plus : recouvert d’un tissu pailleté, les finitions sont réalisées à la main. So chic ! Je le veux, reste plus qu’à me mettre au vélo ! (120 €)

LE + CHAMPêTRE

Avec le casque Street Fun Flor All, de la marque américaine Nutcase, ça sent bon le printemps et les p’tites fleurs ! 2 fois plus réfléchissant que les autres casques du marché, il permet d’être vu et de rouler en toute sécurité la nuit. Avec pas moins de 11 bouches d’aération, nul doute que vous garderez la tête froide, même en cas de queue de poisson ! Bénéficiant de la technologie ultre sécuritaire MIPS, ce casque offre une protection exemplaire pour le crâne et les premières vertèbres. (90 €)

LE + GONFLé

Rouler cheveux au vent en toute sécurité, c’est possible. C’est du moins la promesse d’Hövding à tous les réfractaires du casque. Voici donc l’airbag vélo ! N’importe quoi ?! On se calme, je vous explique : planqué dans un foulard autour du cou, l’airbag vélo, en cas de chute ou d’impact, se déclenche en 1/10e de seconde et grâce à une petite cartouche de gaz froid à base d’hélium, enveloppe la tête d’une capuche renforcée, dont la capacité d’absorption des chocs est 3 fois supérieure à celle d’un casque classique. L’Hövding airbag est l’œuvre du duo féminin, Anna Haupt et Teresa Alstin. Les deux géniales créatrices ont travaillé plus de 7 ans sur le développement de l’airbag pour cycliste en collaboration étroite avec des spécialistes en traumatologie crânienne et des étudiants en mathématiques pour développer leur puissant algorithme. Tout ça pour sauver un brushing… et des vies ! (300 €)

LE + DRôLE

Pour un brushing d’un autre genre, qui ne bougera pas d’un cheveu, on vous l’assure… Au Danemark, l’agence de design MOEF a imaginé un casque de vélo inspiré de la coupe indémodable des Playmobil®. En partant du constat que 44 % des jeunes roulent à vélo sans protection, Simon Higby et Clara Prior ont avant tout pensé leur couvre-chef dans le but d’inciter et de sensibiliser les éternels enfants au port du casque. Pour l’heure, l’objet collector n’est encore qu’à l’état de prototype, mais il pourrait être prochainement commercialisé. Du moins, on l’espère… ou pas !

EN MODE SPORT

EN MODE SPORT

A la mode de chez nous

Oyez, oyez, sportives et sportifs ! Pas besoin de vous éloigner pour trouver de quoi vous habiller, les locaux en ont sous le sabot et ils sont pleins d’idéaux ! Un « Savoie-faire » responsable et solidaire pour une collection été 2021 prête-à-changer… Parce que l’éthique, c’est chic !

LE SOLEIL DONNE…

… des coups de soleil aux gens. Et ça, Laurent Voulzy ne le dit pas. Pour préserver son épiderme des vilaines maladies en –nome (car- ci- et méla-), on envisage donc souvent deux solutions : rester à l’ombre ou se tartiner d’écran to- tal. Mais la crème, c’est bon sur les fraises ou dans le gratin, pour les poissons, beaucoup moins : plus de 14 000 tonnes de protection solaire finiraient dans la mer chaque année, menaçant évidemment l’écosys- tème marin. Cherchant une alterna- tive, l’Annécienne Claudia Galléana, qui a la peau fragile mais les neu- rones agiles, a donc lancé Nuvées, sa gamme de vestes de bain – et culottes assorties – pour femmes et enfants. Des imprimés vitaminés pour ne plus cramer, à base, cerise sur le gâteau, de fibres naturelles ou recyclées, bloquant 98% des UV. Alors ? J’veux du soleil !
+ d’infos : http://nuvees.com

BESOIN DE RIEN, ENVIE DE BOIS !

VTT, randonnée, escalade… Fabienne Pétetin est sportive et fan de nature. Afin de concilier ces deux passions, elle rêvait de pouvoir se dépenser en portant des tenues confort, certes, mais surtout éthiques… Et c’est parce qu’elle ne les a pas trouvées qu’elle s’est mise en tête de les fabriquer. En 2019, sa marque « So » naît à Barberaz. Pour produire ses t-shirts, sweat-shirts et aujourd’hui ses shorts, elle jette notamment son dévolu sur le Tencel Lenzig, une matière faite à 98% de fibre de bois. Collaboration avec un atelier d’insertion, sérigraphie artisanale, absence dans ses vêtements de produits nocifs pour le corps et l’environnement, et fabrication 100% française en petites séries pour limiter les invendus, Fabienne coche un maximum de cases pour “changer les choses à son niveau”, et forcément, elle envoie du bois !
+ d’infos : http://soridewear.com

EN V’LÀ DE LA SLOW,EN V’LÀ !

Moins, mais mieux”, la devise de la slow-fashion pourrait être celle de Laurent Gallo, fondateur de la jeune marque aixoise PangoLin, convaincu également que “consommer local est la clé de voûte du développement durable”. Pour transformer ses principes en matière, il a donc choisi le lin, dont la France est le 1er producteur mondiale, et fibre nature-friendly par excellence : sa culture ne nécessite que très peu d’eau, c’est un puits à carbone et, comme dans le cochon, tout est bon (ce qui ne sert pas à la fabrication de textile est réutilisé dans l’alimentaire, l’aéronautique ou le bâtiment). Résultat ? 12 références de t-shirts déclinés en 6 coloris sobres et intemporels, et d’ici 2023, des robes, des jeans, des shorts ! Et pour incarner cette envie de changement, il fallait bien un animal qui symbolise malgré lui “cette période de surconsommation démesurée” : le pangolin. Ma-lin !
+ d’infos : http://pango-lin.fr

TELL ME WISE

Axelle et Guillaume ont le trail dans la peau, et dessus, des vêtements tech- niques qu’ils ont décidé de concevoir. C’était il y a deux ans, dans les Pyrénées, avant qu’ils n’embarquent nouvelle marque (Wise) et nouveau-né pour Annecy. Car leurs tenues sont entièrement fabriquées par ici : les tissus viennent d’Isère ou d’Ardèche, les accessoires de Haute-Loire et la confection se fait dans l’Ain. Leur produit-phare ? Le «Sherpa», un short multifonctions qui permet d’embarquer dans ses poches 1l d’eau, son portable et de la nutrition. Leur truc en plus ? Laisser, le temps des pré-commandes, la possibilité à leurs clients de payer le prix qui leur semble juste, en détaillant à partir de quel montant ils financent le développement, paient leurs charges, se rémunèrent ou vont «plus loin». Une transparence engagée pour nous rappeler que lorsqu’on choisit d’acheter un produit à tout petit prix, il ne reste pas grand-chose pour ceux qui l’ont fabriqué. A méditer…
+ d’infos : http://wisetrailrunning.com

COURSE EN SOLIDAIRE

Cet été, Salomon lance une collection capsule trail pleine de bonnes intentions : un t-shirt, un short et une édition limitée de sa légendaire SpeedCross 5 dont l’intégralité des ventes sera reversée à la Fondation Salomon. Créée en 1999 par la marque savoyarde, cette fondation a pour mission d’aider à la réinsertion sociale et professionnelle d’athlètes et pros de la montagne (guides, pisteurs, moniteurs…) handicapés physiquement suite à un accident ou une maladie. Par le biais d’allocations de secours, d’aides à la création d’entreprise, de soutien financier pour les études des enfants ou l’achat de matériel spécifique (fauteuils roulants, aides techniques). En 20 ans, elle a déjà soutenu près de 300 personnes.
+ d’infos : http://fondation-salomon.org

Essaie encore : la spéléologie

Essaie encore : la spéléologie

1001 LIEUX SOUS TERRE

Effet confinement sûrement, j’ai eu comme envie de m’exiler mille et une fois sous terre pour ne plus rien savoir de ce qui se tramait à la surface. Quitte à être enfermés dehors, j’ai tenté la spéléo… Drôle de porte de sortie.

De là à y voir une occasion inespérée de dépasser le périmètre de balade octroyé… C’est en tout cas shootée à l’adrénaline de la sortie de territoire que je me suis dirigée du côté du massif des Bauges au cœur du Géopark classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Grotte de Prérouge, Arith, près de Lescheraines pour être exacte.

Au fond du gouffre

Accompagnée de Matthieu Thomas, karstologue -mais aussi spéléologue accompli (ouf)-, c’est casquée, gantée et chaudement vêtue pour supporter les 5°C et les quasi 100% d’humidité, que j’ai allumé, fébrile, ma lampe frontale et pénétré la bouche grande ouverte, mais résolument peu accueillante, de mon hôte du jour.
M’immergeant inexorablement un peu plus dans l’antre du gouffre, j’ai senti mon mental faiblir (euh… m’abandonner) à la vitesse de la lumière du jour qui disparaissait. Noir profond, ambiance posée. J’ai entendu mon cerveau claustro pousser des cris, des SOS étouffés aux synapses de mes muscles engourdis : “Eh ho les gars, vous êtes conscients du pétrin dans lequel vous nous fourrez ? Et le fil d’Ariane, il est où ? Vous savez celui qui est censé nous sauver de l’égarement ?”
Comme entrée en matière, il y a plus rassurant, je vous l’accorde.

Entrailles tenailles

Un chouilla tenaillée par la peur (bon ok, la terreur), j’ai bâillonné mon cerveau, l’est prostré en position PLS, pour tenter d’évoluer dans ce milieu façonné par les eaux. Sol glissant, murs luisants. Tantôt debout les pieds écartés me tenant aux parois qui m’encerclent de toutes parts, tantôt accroupie et bénissant mon couvre-chef de m’épargner les stigmates des nombreux coups de tête que je donne ci et là, n’ayant de toute évidence pas une conscience très affinée de la place que mon corps occupe dans un espace aussi étriqué…
C’est en arrivant près d’un siphon profond d’environ 1 mètre, que la panique refait surface. On ne va pas sous l’eau, là ? Non, c’est réservé aux spéléologues plongeurs (ouf2, le retour). On prend la tangente pour passer par d’autres cavités, ça tombe bien, le Massif des Bauges en compte près de 2000 pour 500 km de galeries. L’embarras du choix. Et c’est dans le dédale de ces chemins de traverse que j’enclenche véritablement le mode commando : à quatre pattes, en appui sur mes avant-bras tremblants, je m’allonge de tout mon long et me mets à ramper, haleter, grogner… Il est encore loin le bout du tunnel, parce que question bain de boue, on est bien, mais niveau détente, j’suis pas au max ?
Et la lueur fût. La prochaine fois, bivouac et fondue à la frontale ? Vendu, j’apporte le pain, pas de risque de casse.

+d’infos : http://karst-3e.fr

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