urbanisme: Annecy et l’agglo

urbanisme: Annecy et l’agglo

urb’animé !

MACDO, STADE, «CORONAPISTE»… CET ÉTÉ, L’ACTUALITÉ ANNÉCIENNE N’A PAS PRIS DE VACANCES ! MALICIEUSE, ELLE S’EST MÊME OFFERT UN PEU DE RAB AVEC LE PARKING DE LA PRÉFECTURE. LA CONCERTATION POUR LE PARC DU HARAS ET LA RÉUSSITE DE LA FERME MARAÎCHÈRE URBAINE VONT PEUT-ÊTRE APAISER L’AUTOMNE? À MOINS QUE LE DÉBAT SUR L’AÉRODROME ENFLAMME L’HIVER!

CORONAPISTE

TOUT ÇA… POUR ÇA !

500 cyclistes par heure! La piste cyclable du quai Eustache Chappuis a, selon la Ville, «remporté un vif succès auprès des cyclistes», mais aussi permis de sécuriser le trajet entre le quai de la Tournette et le Pâquier, et de «terminer la liaison entre les deux rives du lac via la voie verte». Malheureusement, ces arguments n’ont pas suffi à modérer le mécontentement d’habitants (plus de 2 800 signataires d’une pétition contre la «coronapiste»), d’urgentistes, d’ambulanciers ou encore de maires des communes voisines d’Annecy. “On a beaucoup de gens qui souhaitent s’installer chez nous, et c’est très bien. Et il y a de plus en plus qui s’installent sur les bords du lac. Et donc de plus en plus d’embouteillages. Un moment donné, il faut aussi trouver des solutions alternatives, celle-là en est une, mais c’est un test”, a expliqué François Astorg, maire d’Annecy lors du conseil d’agglomération de juillet 2020.

PROBLÈME DE MÉTHODE

Au-delà de la solution proposée, c’est aussi la méthode qui a pour le moins agacé certains élus de l’Agglo. “Quand Jean-Luc Rigaut nous a parlé de ce projet, on lui a expliqué toutes nos réticences. Du coup, il s’est arrêté”, résumait Ségolène Guichard, maire d’Épagny Metz Tessy et 1re vice-présidente de l’Agglo en juillet dernier. “Ce qui nous a surpris, c’est la manière très rapide et abrupte avec laquelle le projet a été remis en œuvre. Personne n’était au courant. Aujourd’hui, au-delà des temps de trajets, il faut regarder les réactions des gens. On est en train de dresser les uns contre les autres les automobilistes et les cyclistes. On était en train de développer un schéma cyclable où on donnait plus de place au vélo. Là, tout d’un coup, mettre le vélo à la place de la voiture, je ne suis pas sûre que ça va vraiment résoudre le problème. Ça va cristalliser des oppositions sur lesquelles on aura peut-être du mal à revenir après”. Annoncée pour durer jusqu’au 15 septembre, l’expérimentation est allée à son terme. Un mois plus tard, les «acteurs concernés par la mobilité saisonnière autour du lac» se sont réunis lors d’une première conférence dont «l’objectif est d’améliorer les choses, dès l’été 2021». En attendant que tout ce petit monde trouve les solutions qui vont bien, des propositions pour régler l’épineux problème de la cohabitation cyclistes/ automobilistes/piétons sur le trajet entre le rond-point des Marquisats et Bonlieu font parler d’elles. Il se dit que l’Arlésienne de passerelle pourrait être testée au niveau du pont de la Halle. Quand? Mystère!
Denis Duperthuy propose, quant à lui, d’en mettre une seconde, de passerelle, sur le canal du Vassé. Celle-ci relierait directement le parvis de l’hôtel de ville au Pâquier dans l’axe du caroussel. A suivre…

PARC DES SPORTS

C’EST PAS MOI, C’EST LUI !

Récapitulons. Le parc des sports d’Annecy a été construit en 1963. Identifié comme patrimoine architectural du XXe siècle, il accueille de nombreux clubs sportifs. Au fil des ans, le site a été inspecté, modernisé, transformé et entretenu au point qu’en 2010, il a reçu les homologations nécessaires pour accueillir les matches de l’ETG évoluant à l’époque de L2 puis en L1.

PRIVÉS DE TERRAIN

C’est aussi une histoire d’homologation qui crispe élus annéciens et utilisateurs du site aujourd’hui. Plus exactement une autorisation qui tarde à venir: la faute à une étude qui n’aurait pas été faite selon certains, ou faite hors délai selon d’autres. Et au milieu de ce formidable concours de patate chaude -l’ancien maire n’aurait pas entretenu correctement le site et le nouveau aurait décidé de fermer le stade trop vite, par principe «d’ultra» précaution et manque de connaissance du dossier-, des clubs qui n’ont plus de lieu pour s’entraîner ni pour jouer. Parmi eux : les boulistes qui ont dû céder leur toit aux judokas, boxeurs, haltérophiles… et les footeux, promus en National 1 pour la saison 2020-1921. “La situation est intenable, si ça ne bouge pas, on rend les clés”, s’énerve Sébastien Faraglia, président du FC Annecy.

VERDICT EN NOVEMBRE ?

Fin octobre, les résultats d’une énième étude devraient être connus. Ce qui pourrait permettre à la commission de sécurité de passer début novembre, selon Catherine Allard, maire adjointe en charge des sports et des associations sportives. “Je suis plutôt confiant, sans préjuger d’une réouverture”, a complété François Astorg, maire d’Annecy, en amont du conseil municipal du 12 octobre dernier.

AMAZON…

FAITES CE QUE JE DIS…

Amazon Annecy@Eric-Renevier

Les manif’ d’Extinction rébellion, les coups de gueule d’élus et autres indignations quant à la méthode employée, n’auront servi à rien (le permis de construire n’a pas été demandé par Amazon, mais par une société civile immobilière de construction-vente dont Monod entreprise est l’une des parties prenantes). Les 6800 m2 de la plateforme Amazon dédiée à la livraison des derniers kilomètres ont bel et bien accueilli, à Seynod, leurs premiers colis et salariés en octobre 2020 (une cinquantaine de CDI). Si ce centre de logistique serait calqué sur l’unité de Saint-Priest, on ne connaît pas le nombre d’allers et venues que va générer la nouvelle installation…

HARAS

À VOS PROPOSITIONS CITOYENS !

Présenté au conseil municipal de novembre 2018 par Dominique Puthod, le projet de transformation du haras d’Annecy a vu son volet architectural validé six mois plus tard, avec le choix du scénario développé par Devaux & Devaux architectes.
Dans le détail, cette «métamorphose» s’articulait autour de la création de la Cité du cinéma d’animation composée, outre des bureaux de Citia (Cité de l’image en mouvement, organisateur du festival international du film d’animation), “d’un dispositif de médiation (la Fabrique), d’espaces d’expositions (permanente et temporaire), d’une salle de projection, d’un lieu d’expérimentation des techniques de l’animation pour le grand public (l’Arène) et d’une résidence d’artistes”. Ce nouveau lieu totem du cinéma d’animation était complété par une halle gourmande dédiée «aux produits locaux et artisanaux» (le contrat liant son futur gestionnaire et la Ville doit être soumis au conseil municipal du 14 décembre 2020), et par un parc public paysager englobant l’actuelle carrière transformée en place fontaine, un carrousel mi œuvre d’art mi manège pour enfants et une salle de convivialité.

Haras vue parvis vers manège@DDA

DÉBUT DES TRAVAUX POUR FIN 2021

C’est sur le parc paysager que la nouvelle municipalité a choisi d’« imprimer sa marque ». D’une part, en réduisant la « place fontaine » d’environ 25 % et d’autre part, en lançant une concer- tation pour “définir les usages souhaités par les Annéciens – comment les différents publics veulent-ils en profiter ? – et les types de nature – sauvage, urbaine, cultivée… – de ce parc”, explique la Ville par la voie de Fabien Géry, maire adjoint à la Culture. Côté calendrier, l’élu cran-gevrien annonce un début des travaux pour fin 2021, ce qui pourrait décaler d’environ une année la livraison du site initialement prévue pour 2023.

PARKING DE LA PREFECTURE

CIRCULEZ, Y’A PLUS RIEN À VOIR !

S’il y a bien un dossier que l’on s’attendait voir réduit en confettis par la nouvelle majorité, c’est bien lui! RIP le parking de la Préfecture dont on ne verra rien d’autre que les esquisses. Si certains Annéciens se réjouissent que François Astorg et ses colistiers tiennent la promesse faite pendant la campagne des municipales (ça ne devrait pas toujours être le cas ? Ok, je sors !), évidemment d’autres montent dans les tours.
A commencer par les commerçants du centre-ville. Par les voix des Vitrines d’Annecy et de l’antenne locale du Groupement national des indépendants hôtellerie & restauration (GNI Annecy & environs), les professionnels rappellent que les parkings du centre-ville sont «saturés» ce qui non seulement «décourage la clientèle», mais représente aussi un sérieux problème pour les commerçants eux-mêmes et tous les salariés et professionnels en quête de stationnement. Selon ces associations, le futur parking permettait en outre d’anticiper les flux générés par le réaménagement du haras et le report des voitures qui ne pourront plus utiliser le parking Carnot lorsque celui-ci sera réservé aux riverains. Des riverains qui auraient peut-être apprécié, eux aussi, de pouvoir profiter des places de stationnement nouvellement créées ?

25 MILLIONS D’ÉCONOMIE… OU PAS

Que tout le monde se console! Le parking de la Préfecture n’aurait servi qu’à attirer des voitures supplémentaires, provoquer saturation de la circulation et pollution (c’est mécanique, paraît-il). Il n’aurait pas rendu service aux commerçants non plus, puisque “dans les grandes villes métropolitaines, 64 % des clients de petits et moyens commerces de centre-ville s’y rendent à pied et dans une moindre mesure à vélo, 10 % en transports en commun, et seulement 24 % en voiture” (c’est une étude du Cerema qui le dit). Cerise sur le gâteau: on économise 25,6 millions d’euros HT ! Euh… en fait non ! A Annecy, les parkings font l’objet d’un budget annexe qui s’autofinance, rappelle Jean-Luc Rigaut. Excédentaire, c’est ce budget qui devait financer la construction du fameux parking, complété par un emprunt.
On n’aura pas de parc, mais des voitures qui auront vu sur le Pâquier”, regrette un Denis Duperthuy qui martèle que, tant qu’on n’aura pas des transports en commun efficaces, ça ne sert à rien de pénaliser la voiture. Et les transports en commun, qui en est « responsable » ? C’est l’Agglo ! Comme les parkings relais, d’ailleurs…

HÔTEL DE VILLE

1 600 TONNES À ÉVACUER

Après des mois sans mouvements perceptibles à l’œil nu, l’installation du parapluie (la structure qui permet notamment de mettre le bâtiment hors d’eau) devrait être terminée pour cette fin octobre. Dans le même temps, la deuxième phase de curage doit permettre d’évacuer 1600 tonnes de matériaux d’ici février 2021. D’ici là, les résultats des tests effectués en septembre 2020 pour évaluer la possibilité de chauffer et de rafraîchir par géothermie le bâtiment seront peut-être connus, et la conservation de pièces de décor datant du XIXe siècle réalisée.
Pour ce qui est du démarrage des travaux annoncé fin 2021, le covid et les Municipales se sont chargés de faire exploser le calendrier !

LES EX SERRES MUNICIPALES

« CEUX QUI SEMENT » : UN MARAICHER EN VILLE !

C’est l’un des rares héritages du Covid qui fait plaisir à voir! Depuis mai 2020, Sylvain Leroux a emménagé sur le site des anciennes serres municipales1 pour y installer une «ferme maraîchère urbaine agroécologique». L’initiative a été prise par la Ville, durant le confinement. “Nous avons signé une convention pour quatre ans, le temps de penser l’évolution du quartier”, résume Jean-Luc Rigaut alors maire d’Annecy. Et d’ajouter que si un projet d’urbanisation venait à prendre forme sur le site avant la fin de la convention, le nouveau locataire serait relogé sur un autre terrain de la ville.

ATELIERS CULINAIRES, DÉFILÉ & EXPO PHOTO !

Même si le vent -politique- a tourné, le projet de Sylvain Leroux prend tranquillement de l’ampleur. Outre le volet «production agricole», qui repose sur les principes de la permaculture et bannit des plantations les semences reproductibles hybrides F1 et autres pesticides, «ceux qui sèment» animent des ateliers pour enfants (en partenariat avec les écoles de la ville) et pour les adultes (avec des chefs annéciens dont Laurent Petit, Daniel Baratier et Éric Prowalski), mais aussi des rendez-vous plus étonnants: défilé de mode, expo photos… En s’installant sur les 2800 m2 (7 serres et 2 pleins champs), Sylvain Leroux voulait tester la viabilité économique de son projet: cultiver en pleine ville, sur des petits terrains, une production bio, abordable et vendue exclusivement sur place2. L’expérience semble réussir : des bénévoles viennent régulièrement lui donner un coup de main pour prendre soin des légumes, fleurs comestibles, petits fruits, ruches… Mieux, aujourd’hui le jeune homme recherche d’autres terres sur la ville pour y cultiver des pommes de terre! A bon entendeur…

1. 49 avenue des Barattes à Annecy.
2. Tous les vendredis de 16 à 19 h et les samedis de 10 à 12 h – www.http://facebook.com/ceuxquisement74

AÉRODROME DE MEYTHET

LA DERNIÈRE SÉANCE ?

L’Insee nous annonce 50 000 nouveaux habitants à l’horizon 2050, où va-t-on les loger ? Les «dents creuses» ne suffiront pas ; les gens en ont marre de la densification de la ville ; il faut protéger les espaces agricoles et naturels…” A ses questions, Denis Duperthuy a heureusement une réponse! Depuis des mois, dont un gros coup d’accélérateur durant la campagne des Municipales, le conseiller d’opposition et son équipe («Les Annéciens») portent à bout de bras la “non-reconduction de la concession d’exploitation de l’aérodrome (de Meythet, N.D.L.R.) sous perfusion, déficitaire et polluant”, pour créer sur ce site de 110 hectares: une forêt de 80 hectares (a priori dix fois le Pâquier), un ensemble de logements et une cité administrative communale. Ce terrain étant situé au milieu d’une zone déjà urbanisée, cela permettrait, selon Denis Duperthuy, de ne pas utiliser des terrains aujourd’hui non construits.

DÉCISION EN FIN D’ANNÉE ?

La fameuse concession -entre le Conseil départemental de la Haute-Savoie et Edeis, respectivement propriétaire du terrain et gestionnaire de l’aérodrome- doit prendre fin au 31 décembre 2020. Pour «Les Annéciens», il y a urgence à se mobiliser. Et au Département qui lui rappelle que ce n’est pas la Ville qui est propriétaire du terrain, le conseiller municipal répond que rien n’empêche d’avoir des projets, et de citer avec un léger sourire le centre de congrès ou encore le tunnel sous le Semnoz qui ont tous deux nécessité d’acheter une partie du foncier!

OPEN SKY

LE RDV DES SHOPPING ADDICTS

Lucky Luke de la carte bleue, réjouissez-vous ! Les 7 000 m2 de commerces non alimentaires promis par la compagnie de Phalsbourg (ainsi que 1 700 m2 de restauration et 2 300 m2 d’espace de loisirs, voir notre numéro de novembre 2018) vont bien être construits dans le centre commercial du Grand Épagny, sur un terrain propriété de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Haute-Savoie. En juin dernier, la justice a en effet sifflé la fin du bras de fer qui opposait élus et commerçants (y compris dans leurs propres rangs !). Potentiel calendrier : début des travaux courant 2021, ouverture au second semestre 2022.

MEGARAMA

SEYNOD VA POUVOIR FAIRE SON CINÉMA…

Le dernier recours en date venant d’être rejeté par le Conseil d’Etat, les soutiens du complexe de cinéma Mégarama à Seynod, à deux pas du Géant Casino, peuvent désormais danser la gigue ! La construction de 9 salles et 1 380 places devrait pouvoir commencer courant 2021. Suivie de la création d’une vingtaine d’emplois. Il aura donc fallu plus de 5 ans pour que le projet, qui a semé la zizanie jusque dans les plus hautes instances de l’aménagement cinématographique, reçoive toutes les autorisations nécessaires pour voir le jour.

PISCINE DES MARQUISATS

RIEN DE NOUVEAU SOUS LE TOIT VÉGÉTALISÉ

Parmi les gros dossiers hérités de l’ancienne municipalité, la piscine des Marquisats fait partie de ceux qui ont suscité un vif débat, notamment lors de la présentation du projet architectural retenu (Dubuisson architecture). En cause: un projet «en béton» préféré à celui «en bois». Dix mois et une élection plus tard, la Ville confirme que les travaux de rénovation de la piscine, construite il y a 50 ans au moins, devraient démarrer avant la fin de l’année 2020, avec trois modifications: les bassins seront tous en inox, le toit sera pour partie végétalisé et, pour financer ces changements, les espaces intérieurs seront «optimisés». Et le fameux béton de la discorde? Bah finalement, on le garde !

MAC DO

LE KETCHUP LEUR MONTE AU NEZ

Il n’y a pas que les militants écolo qui ont crié youpi au soir du 28 juin dernier, suite à la victoire de la liste emmenée par François Astorg aux Municipales. Ce changement de majorité donne en effet une occasion en or à la bande à Ronald McDonald de remettre le couvert! Des années que la fameuse enseigne de fast-food tanne sans succès Jean-Luc Rigaut pour ouvrir un restaurant en centre-ville. Avec une nouvelle équipe aux manettes -quelle qu’elle soit d’ailleurs-, les compteurs sont remis à zéro. La preuve, un nouveau permis de construire a été déposé le 24 juillet pour l’installation du cinquième restaurant de l’agglo, quai Eustache Chappuis, face au lac, dans un édifice classé «remarquable».

PROMIS JURÉ !

Depuis l’annonce du projet, c’est le grand déballage ! Le patron du Splendid hôtel, situé juste au-dessus de l’emplacement convoité, s’emporte sur Facebook, fort de ses 4818 signatures récoltées via une pétition lancée début septembre. L’actuel maire prévient qu’il ne veut pas “d’un deuxième fast-food sur les bords du Pâquier” et qu’il se battra de “toutes [ses] forces, avec l’équipe majoritaire, pour bloquer ce projet”. Équipe qui comprend Frédérique Lardet, en charge de l’économie locale et du commerce de proximité, mais qui, elle, ne semble pas autant déterminée à faire barrage à la firme américaine que son collègue.

QUESTION DE VOLONTÉ

Du côté de l’opposition, Jean-Luc Rigaut et Denis Duperthuy ont du mal à digérer les manœuvres du géant américain (outre l’opportunisme de la démarche, McDo empêche la Ville d’exercer son droit de préemption commerciale). Le premier maintient que ce n’est qu’une question de volonté politique et que si François Astorg continue de refuser l’autorisation de travaux, comme lui-même l’a fait, “McDo lâchera.” Quant au second, passée la colère, il s’inquiète que le spécialiste des burgers et autres sundaes finisse par aller en justice… Et s’il gagne, l’addition pourrait être salée: “C’est l’arbre qui cache la forêt”, ajoute le conseiller municipal. “Quid de toutes ces chaînes de mal bouffe qui s’implantent en centre-ville et de ces 1 200 logements Airbnb dans les vieux quartiers ? Quelle évolution voulons-nous pour notre ville ?

urbanisme : bonneville

urbanisme : bonneville

quitter les îles

«LES ILES», UN NOM EXOTIQUE POUR UN QUARTIER PRIORITAIRE DE BONNEVILLE SANS SABLE NI PAILLOTTES, MAIS AVEC DES BARRES D’IMMEUBLES. S’IL EST FAIT DE BÉTON, IL Y RÈGNE POURTANT UN ESPRIT DE VILLAGE, QU’UN DOCUMENTAIRE VA CAPTER AVANT QUE LES TOURS NE DISPARAISSENT.

Un architecte, un vidéaste, 6 semaines d’immersion dans un QPV, Quartier Prioritaire de la Ville… Ce pourrait être le pitch d’un nouveau programme de télé-réalité. C’est de la réalité tout court. En septembre dernier, Adam Pugliese, architecte artiste et Maxime Faure, auteur-réalisateur, ont répondu à l’appel de la Maison de l’Architecture de Haute-Savoie et se sont installés en résidence dans le Quartier des Iles, à Bonneville pour en documenter le «renouvellement urbain». Un renouvellement plutôt radical, puisque les 258 logements sociaux qui le constituent, répartis sur 4 barres et 5 tours datant des années 70, vont être démolis. Dans cette perspective, le quartier se vide doucement de ses habitants -environ un quart ont déjà été relogés-. Certains y avaient construit toute leur vie.

TRANQU’ILES

Dans la rue, dans les transports, sur le marché ou chez eux, Adam et Maxime sont donc allés à leur rencontre. “Ce qui nous a marqués en arrivant, c’est cet esprit de village. Tout le monde se connaît, les gens veillent les uns sur les autres. Il y a de vraies relations de voisinage, des repères au sein du quartier et de leurs immeubles. Ils dialoguent, échangent entre les appartements, entre les différents étages, c’est comme si, finalement, les logements se prolongeaient par circulation verticale, de manière assez fluide. Ça décloisonne complètement l’idée qu’on peut se faire des grands ensembles.” Parce que les Iles, c’est “beaucoup de solidarité”, résume Hakim Benamar, responsable du service Ville et Quartiers. Il accompagne, dans leurs démarches de relogement, les habitants de ces immeubles au pied desquels il a grandi. Sa mère revendique même d’être la première à y avoir emménagé, “mais il y a bataille avec quelques voisins”, plaisante Hakim. “Elle n’en a jamais bougé, elle y a toutes ses attaches. Il y a toujours un gamin pour lui porter ses courses, quand elle a besoin d’une baguette, elle en appelle un autre par la fenêtre pour qu’il aille à la boulangerie… Pour comprendre le quartier, je dis souvent qu’il faut venir un soir d’été, à 1h du mat’, on se croirait au milieu de l’après-midi : les pères jouent aux cartes, les enfants au foot ou au loup et les mères boivent le thé. Quand il y a un décès, elles font à manger pour tout le monde, offrent le repas. Adam et Maxime ont vite vu tout ça, ils ont réussi à créer une complicité, et quand ils se sont faits invités à manger, c’était gagné. Ça toujours été comme ça aux Iles.”

JAMAIS SANS MES ILES

Même s’il y a eu des périodes moins roses, “quand j’étais petit, tu ne rentrais pas si tu n’étais pas du quartier, il y avait une espèce de douane.” Mais, dans les années 2000, une vague de réhabilitation, modifiant la circulation et remettant du vert dans le béton, change les mentalités. A tel point que les Iliens,aujourd’hui, n’ont pas envie de s’en aller. “En grandissant, les enfants ne sont pas partis, ils se sont juste installés dans un autre bâtiment. Ce n’est donc pas un projet de relogement facile. Là, c’est comme si on devait réinstaller toute une grande famille. Pour ma mère, par exemple, il faudrait qu’on déplace tout son immeuble dans un autre quartier, avec les mêmes gens.” Il y aura bien sûr des possibilités d’emménagement dans les nouvelles constructions, sur le même site, mais pour les 23 premiers logements, le bailleur a déjà réceptionné 67 demandes… En France, on compte 1300 quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville, rebaptisés QPV et identifiés selon deux critères : minimum 1000 habitants, dont la moitié au moins à bas revenus, soit 60 % du revenu fiscal médian de référence.Il y en a 4 en Savoie et 6 en Haute-Savoie. “Nous espérons que notre film permettra de comprendre ce qui se passe à l’échelle nationale, au sein des grands ensembles, dans le cadre de ces renouvellements urbains” concluent Adam et Maxime. “Là, on le capte vraiment de l’intérieur.”

Archi-cinématographique !

Le film de Maxime Faure et Adam Pugliese sera projeté à l’occasion de la 21e édition du Festival Ciné Archi,une action de sensibilisation à l’architecture, basée sur la projection de longs métrages, documentaires,films d’écoles ou d’animation. L’occasion de voir, entre autres, une mariée dans les combles de l’Hôtel de Ville d’Annecy après son incendie, la conception des lieux de culte par l’architecte suisse Mario Botta ou encore la complicité entre Le Corbusier et le menuisier Charles Barberis.
Plus d’infoswww.maison-architecture-74.org

Maxime Faure et Adam Pugliese

Le nouveau programme

De 258 logements, le Quartier passera, par phases, à 192, pour une répartition placée sous le signe de la mixité sociale: 49 appartements seront donc en accession libre, 34 en accession sociale, 42 en locatif intermédiaire et 67 en locatif social. Les premières livraisons de logements sont prévues pour 2021. L’objectif est également de transférer le stationnement de surface dans des parcs souterrains, prévus sous les nouveaux immeubles, pour laisser de la place à deux grands espaces verts, l’un au cœur du site, l’autre à proximité du groupe scolaire, qui sera également rénové.

© Vincent Bleyenheuft architecte

Photos : FAURE / PUGLIESE

Urbanisme – Lyon places Pradel et Tolozan

Urbanisme – Lyon places Pradel et Tolozan

LAISSE BETON !

LYON POURSUIT LA REMISE À JOUR DES PLACES PUBLIQUES DE SA PRESQU’ÎLE. LES PROCHAINES À PASSER AU VERT : LES PLACES LOUIS PRADEL ET TOLOZAN, VOISINES DE L’OPÉRA DE LYON.

La place Louis Pradel… Il semble presque normal qu’une place aussi ingrate porte le nom de celui qui a détruit la moitié de la rue Mercière et qui avait les mêmes ambitions pour le Vieux Lyon. Un homme auquel on doit la morne et encombrante gare de Perrache. Située en léger surplomb de l’Opéra de Lyon et de l’Hôtel de Ville, la place Louis Pradel marque le début des pentes de la Croix Rousse. Elle constitue la pièce principale d’un réseau de placettes, qui part de celle de la Comédie, rénovée en 2020 et 100 % minérale, pour ricocher jusqu’à la place Tolozan en passant par la place Pradel. Au tour donc de ces deux espaces publics d’être revus et corrigés. Le relooking spatial et végétal de 17 millions d’euros a été confié à un collectif emmené par AJOA -l’Atelier de paysage et d’urbanisme Jacqueline Osty et Associés-, déjà à l’origine des nouvelles versions des places Bellecour et des Jacobins.

place Tolozan

RAS-LE-BOL DU MINÉRAL

Pourquoi cette rénovation, outre l’aspect esthétique ? Parce qu’il s’agit de l’un des secteurs piétons les plus empruntés de la ville avec, à la clef, une cohabitation compliquée entre les différents usagers. Parce que les arbres y sont rares et l’endroit quasi infréquentable sous le soleil féroce d’été. D’où l’idée de transformer ce vaste espace, que l’on se contente de traverser, en «amphithéâtre de verdure», où 5 000 m2 de pelouse remplaceront les revêtements en pierre, omniprésents. Une verdure qui sera agrémentée d’un bassin miroir peu profond où se rafraîchir.

OUVRIR DES PERSPECTIVES

Bonnes nouvelles : soixante arbres hisseront leurs branches entre le quai André Lassagne et la rue Désirée, dessinant une allée feuillue propice à une pause dans les marches transformées en gradins. L’idée est également de dégager une nouvelle perspective avec la place Lyautey, située rive op- posée, dans le 6e arrondissement. Le carrefour trop routier quai de Rhône sera ainsi aligné dans l’axe du pont Morand, et allégé d’une voie dans chaque sens, pas du luxe !

place Louis Pradel

ÇA ROULE PLUS OU MOINS…

Mais l’annonce de la refonte de la place Pradel a provoqué du rififi. En effet, depuis les années 90, un spot, sorte de place dans la place, constitue un haut lieu de la culture skate internationale. Autour de la statue de la poétesse Louise Labé, ça taleslide et virevolte, en écho au préau de l’Opéra de Lyon, où l’on breakdance et acrobatise aussi. Mêmes prouesses à l’étude, même jeunesse en construction. Or la Métropole voulait passer un coup d’éponge sur cette histoire en interdisant l’accès à la future place aux skateurs. Grâce à sa mobilisation, le peuple à roulettes a réussi à être intégré au projet et conserverait un pré carré, a priori place Tolozan. Une concertation doit encore être menée en amont des travaux, prévus pour 2023, seulement…

©AJOA/JOYLAND

Urbanisme – La Motte-Servolex – les Granges

Urbanisme – La Motte-Servolex – les Granges

PLANS DE CAMPAGNE

A LA MOTTE-SERVOLEX, LE LIEU-DIT LES GRANGES SE PRÉPARE À CHANGER DE VISAGE. ANCIENNE «CICATRICE INDUSTRIELLE», LE SITE EN INTERFACE AVEC LA COMMUNE DU BOURGET ET TECHNOLAC, DEVIENT UN ÉCOHAMEAU INTÉGRANT HABITAT ET ESPACES NATURELS PRÉSERVÉS.

Pour la commune savoyarde de 12 000 habitants, ce projet conséquent s’inscrit sur la durée. “Il est né dans l’esprit du maire Luc Berthoud en 2008 et devrait être totalement achevé vers 2030”, précise Anthony Perrin, chargé de mission EDD au sein de la Ville. “L’objectif est d’urbaniser sans impacter le milieu agricole (La Motte-Servolex est la première commune agricole de Savoie en nombre d’exploitations), avec l’enjeu important de développer une offre d’habitat à proximité de Savoie Technolac”.
Initialement exploité comme carrière, le site au nord de la ville a par la suite servi de zone de remblais de matériaux. Aujourd’hui libre d’occupation, il demeure l’une des dernières grandes emprises constructibles de la commune et se situe dans un secteur à haute valeur environnementale (zones humides, forêt, falaises…). Sur cette friche à la topographie particulière, la Ville s’attache à créer l’Ecohameau des Granges sur près de 17 hectares. Parmi les grandes étapes de l’opération initiée début 2009, le pré-projet d’urbanisation et la création d’une ZAC avec signature de la charte Ecoquartier sont respectivement intervenus en 2011 et 2014. L’aménagement du site et les opérations de cessions de terrains communaux aux promoteurs ont ensuite conduit à des lotissements par secteurs.

plan de localisation du site des Granges

Les premiers permis de construire devraient être déposés fin 2020 par l’OPAC (100 % de logements sociaux). Une deuxième vague concerne la Savoisienne Habitat avec 50 % de logements locatifs et 50% en accession à la propriété. Et Bouygues Immobilier amorcera, en principe fin 2021, une promotion en propriété privée. A terme, l’écoquartier verra, d’ici une dizaine d’années, l’émergence de 560 logements, de quelques locaux commerciaux et de services, d’espaces verts d’agrément, ainsi que la création d’un parc à vocation pédagogique et de préservation du milieu naturel.
Le budget global devrait avoisiner les 10 millions d’euros (équilibré entre investissements communaux et recettes foncières) pour cette opération d’urbanisme à fort caractère environnemental.

+ d’infos : http://www.mairie-lamotteservolex.fr/

urbanisme lyonperrache

urbanisme lyonperrache

GARE ET PAIX

A PIED, À VÉLO, EN MÉTRO, TRAM, VOITURE OU TRAIN… QU’IMPORTENT LES MOYENS, LA GARE DE PERRACHE EST UNE ÉPREUVE QUI DURE LE TEMPS DE SA TRAVERSÉE. DES TRAVAUX TENTENT DE LA RENDRE PLUS HUMAINE. ACHARNEMENT THÉRAPEUTIQUE OU REGAIN DE VITALITÉ POSSIBLE ?

En exagérant à peine, on pourrait croire que Louis Pradel est un descendant naturel de Catherine de Médicis, tant il a laissé à Lyon une série de cadeaux empoisonnés. Sur le podium, avec le tunnel de Fourvière, le centre d’échanges Lyon Perrache (CELP). Accolé à la gare de Perrache déjà bâtie de manière surélevée pour échapper aux crues, la construction du CELP dans les années 70 forme un ensemble qui aggrave la coupure en deux de la Presqu’île. Mandat après mandat, on ne sait qu’en faire. On parle du site comme d’une «verrue urbaine», d’un «verrou à faire sauter» d’autant plus fâcheux que sa fréquentation s’affiche à la hausse -200 000 usagers quotidiens attendus en 2030- et que le quartier Confluence se développe.

entrée SNCF place des archives

UN TRAITEMENT, DOCTEUR ?

A l’intérieur, ce n’est guère mieux. Dans ce dédale sans queue ni tête, difficile de repérer où prendre son bus, son tram, son train, etc. Le comble ! Mais depuis 2018, le projet urbain «Ouvrons Perrache», qui s’appuie sur plusieurs rounds de concertation, sème ses chantiers de part et d’autre de la gare. Objectifs principaux des aménagements de 37 millions d’euros confiés à l’Atelier Ruelle par la Métropole : reconnecter le nord et le sud de la Presqu’île, simplifier l’accès aux transports tout en rendant la fréquentation des lieux moins punitive. Côté Confluence, le percement de voûtes de l’imposant mur extérieur de la gare fait naître une nouvelle entrée, avec accès direct à l’essentiel des quais de gare. On ose à peine y croire : il sera désormais inutile de monter les escaliers mécaniques pour en redescendre illico d’autres afin d’attraper son train. D’ailleurs, sur cette façade, exit les escalators, remplacés par des ascenseurs et une rampe d’accès. La place des Archives est également remaniée pour jouer les parvis arborés, sachant qu’une halle des voyageurs toute neuve se logera au rez-de-chaussée, en compagnie d’une brasserie qu’on espère dans l’esprit des buffets de gare d’antan.

débouché voûte Ouest place carnot

LE BOUT DU TUNNEL ?

Qui ne retenait pas sa respiration en passant dans le tunnel situé sous la gare? Parce qu’il était sinistre et à cause du pestilentiel cocktail relents d’urine-pots d’échappement qui y ré- gnait. C’est long 300 mètres dans de telles conditions… La version 2020 de la gare Perrache boute les voitures hors du tube, entièrement rénové, qui devient «100 % modes doux» : double piste cyclable, sertie de trottoirs. Que les claustros se rassurent, la démolition partielle de la passerelle du centre d’échanges permettra à mi-parcours de créer une placette à ciel ouvert, pourvoyeuse de lumière naturelle et d’air frais. C’est donc plus sereins que les voyageurs comme les habitants et travailleurs de ce secteur pourront passer de la place Carnot au cours Charlemagne et vice-versa.
Côté place Carnot, les modifications sont moins spectaculaires, mais visent l’épure. Les accès au métro A et au tunnel modes doux gagneront notamment en visibilité et en simplicité.
Le remodelage du site ne s’arrête pas là. Fin 2019, la Métropole a lancé un appel à projet qui cible la rénovation du centre d’échanges Lyon Perrache. Mais pour savoir qui et comment, il faut attendre le prochain train…

 

urbanisme cogninvilleneuve

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VERS UNE VILLE NEUVE

A 1,5 KILOMÈTRE DE CHAMBÉRY, PRÈS DU CENTRE DE COGNIN, LE SITE DE VILLENEUVE SE TRANSFORME EN ÉCOQUARTIER AU CADRE NATUREL PRÉSERVÉ. PORTÉE PAR LA COMMUNE ET L’AGGLO, L’OPÉRATION PERMETTRA, À TERME, L’INSTALLATION DE PLUS DE 2 000 RÉSIDENTS.

C’est un accroissement non négligeable pour la ville savoyarde qui compte aujourd’hui près de 6 200 habitants. “La commune a connu un fort développement dans les années 1970, puis une stagnation et un vieillissement de la population ces dernières années”, reconnaît Claire Gabzdyl, Chef de projet à la Mairie. “Cette opération a notamment pour but de redynamiser et rajeunir Cognin, en continuité directe de la zone d’urbanisation de Chambéry.” Se composant à l’origine de quelques vastes propriétés et d’un château médiéval (inoccupé et en attente de sa future destination), le site de Villeneuve constituait une véritable réserve urbanisable, toutefois coupée du centre-ville par la rivière l’Hyères. Après les acquisitions foncières (entamées au début des années 2000), la première étape a consisté à édifier un pont de 40 m, reliant le secteur de Villeneuve au cœur de la commune. “Elaboré à partir de béton et de bois des forêts voisines, ce pont, mis en service en 2015, est un des seuls en France de ce type avec une si longue portée,” rappelle Claire Gabzdyl.

UN PONT VERS LE FUTUR

Première composante de l’écoquartier de 25 hectares qui comptera à terme 1 200 logements, la ZAC du Coteau s’étend sur 8,3 hectares. L’habitat s’y compose de logements sociaux ou en accession à la propriété (les premières livraisons datent de 2018). A fin 2025, cette ZAC, pour un budget global d’environ 16 millions d’euros, devrait compter 500 logements, un groupe scolaire de 5 classes opérationnel pour la rentrée 2023, et des espaces publics variés.
Elle accueille déjà un kiosque destiné à la gestion et à la maintenance des vélos électriques proposés en location à des conditions avantageuses aux habitants (en partenariat avec Grand Chambéry).
Après 2025, la phase suivante verra la construction de 700 logements supplémentaires et l’implantation de commerces de proximité complémentaires à ceux existant dans le centre-ville. L’écoquartier de Villeneuve devrait être achevé d’ici une vingtaine d’années.

 

+ d’infos : http://www.cognin.fr/

http://grandchambery.fr

images : ©Bouygues / ©Mairie de Cognin

 

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